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Commission épiscopale pour la pastorale de la santé : Assurer l’éducation sexuelle des adolescents

mercredi 7 octobre 2015

En partenariat avec le Funuap (Fonds des nations unies pour la population), la Commission épiscopale pour la pastorale de la santé a organisé, du 24 au 25 septembre 2015, un séminaire-atelier de renforcement des capacités des jeunes leaders religieux, pour l’éducation sexuelle des adolescents. Ouvert par l’abbé Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la C.e.c (Conférence épiscopale du Congo), représentant Mgr Yves-Marie Monot, évêque de Ouesso et président de ladite commission, en présence de Mme Barbara Laurenceau, représentante-résidente du Funuap au Congo, du Dr Marie Francke Puruhence, secrétaire exécutive du C.n.l.s (Conseil national de lutte contre le sida), et de l’abbé Adolphe Ounounou, secrétaire général de la Commission épiscopale pour la pastorale de la santé, ce séminaire-atelier a réuni une quarantaine de jeunes leaders, garçons et filles, venus des différentes paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville.

Photo de famille des participants, à la clôture du séminaire

A l’ouverture, Mme Barbara Laurenceau a salué l’initiative de la Commission épiscopale pour la pastorale de la santé, en vue d’apprendre aux jeunes comment assumer leurs responsabilités dans la vie sexuelle par l’usage des méthodes liées à la contraception, afin d’éviter les grossesses précoces devenues un phénomène désastreux dans la société congolaise. « Aux parents de protéger les jeunes filles contre une vie sexuelle précoce, et à l’Église, de les éduquer sur les questions de santé de la reproduction qui est un acte chrétien », a-t-elle fait savoir.

Pour l’abbé Adolphe Ounounou, l’Église catholique est préoccupée par les questions de santé. Il a rappelé les propos du Pape Benoit XVI qui a mis l’accent sur « l’humanisation de la sexualité ». Car, « se polariser sur le préservatif signifie une banalisation du sexe et c’est exactement le danger que beaucoup de gens considèrent le sexe non plus comme une expression de leur amour, mais comme une sorte de drogue qu’ils se fournissent eux-mêmes ».

L’abbé Ounounou a saisi cette opportunité pour remercier, une fois de plus, le Funuap, pour le don du véhicule 4x4 offert à l’hôpital de Voka, dans le diocèse de Kinkala. En outre, il a énuméré certains projets qu’entend réaliser l’Église, notamment la construction d’un hôpital général et d’une maison de jeunesse, pour l’accueil des couches sociales les plus vulnérables.

Ouvrant les travaux, l’abbé Brice Armand Ibombo a fait remarquer que la vie sexuelle des adolescents et des jeunes est devenue une situation désastreuse qui s’explique par un manque persistant d’éducation sur la question de sexualité dans les familles. Il faut la formation, l’éducation et l’encadrement, pour permettre aux adolescents et aux jeunes d’être responsables dans leur vie.

Les travaux, qui se sont déroulés dans la salle de réunions de l’école des Religieuses Congolaises du Rosaire, près de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, ont été marqués par des débats francs et des discussions sereines. Plusieurs sous-thèmes ont été développés par M. Mampouya, facilitateur, consultant aux Nations unies et principal formateur de cet atelier ; Mme Olga Sita et l’abbé Adolphe Ounounou. Il s’agit des sous-thèmes comme : « L’Église et sexualité » ; « Les conséquences d’une relation sexuelle précoce » ; « La santé de la reproduction » ; « Le rôle de l’éducation sexuelle à l’école » ; « L’impact social des grossesses précoces » ; « Les méthodes contraceptives chez l’adolescent » ; « L’Église et l’éthique morale chez l’adolescent » ; « Les facteurs favorisant les I.s.t (infection sexuellement transmissible) : le V.i.h-sida et autres fléaux sociaux ».

Au terme desdits travaux, des recommandations ont été formulées. Le Funuap tient au partenariat avec l’Église catholique dans le domaine de l’éducation des jeunes. L’Église entend multiplier ce genre d’initiatives, pour l’éducation des jeunes. La cérémonie de clôture a été présidée par l’abbé Adolphe Ounounou, en présence de Mme Francke Puruhence et du délégué de la représentante résidente du Funuap au Congo. En tout cas, l’expérience est à poursuivre, pour atteindre le plus grand nombre possible de jeunes.

Pascal BIOZI KIMINOU

 


 
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