CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CONGO


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L’ENFANCE ET LA JEUNESSE DANS L’ÉGLISE ET DANS LA SOCIÉTÉ

jeudi 18 juin 2020

Paroles d’Évêque N° 21
32ÈME ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE À BRAZZAVILLE,
DU 26 AVRIL AU 02 MAI 2004

Chers Fidèles et hommes de bonne volonté,

1. Au terme de notre 32ème Assemblée Plénière annuelle, qui vient de se tenir au Siège de la Conférence Épiscopale, du 26 avril au 02 mai 2004, sur «  L’Enfance et la Jeunesse, dans la Société et dans l’Église  », Nous, Évêques du Congo-Brazzaville, nous adressons à vous, Bien-aimés de Dieu, dans un élan de profonde affection, pour partager avec vous, l’expérience ecclésiale que nous venons de vivre.

2. Nous pouvons vous le dire, au cœur de nos préoccupations pastorales, vous étiez là, vous les prêtres, toujours en première ligne ; vous religieux et religieuses ; vous futurs prêtres de toutes nos Maisons de formation sacerdotale, vers qui nos regards se portent pleins d’espérance. Vous étiez là, vous tous jeunes et enfants, objet de notre prière et de notre réflexion au cours de ces Assises. Vous étiez là, vous tous qui portez le poids du jour, en travaillant sans relâche pour faire vivre nos groupes d’apostolat et nos paroisses. Vous étiez là, vous qui vous reconnaissez comme membres de l’Église sans avoir une responsabilité précise, et vous aussi qui avez pris un peu de distance avec la communauté chrétienne, tout en restant attachés à vos racines chrétiennes.

3. Vous étiez là, Jeunes et Enfants : Yamboté, Enfants de chœur, Filles de Marie ou Elisa, Scouts, Scouts et Guides, Kisito, Téléma, Choristes, Jeunes de lumière, Légionnaires, Amis de Don Bosco, Jeunesse Étudiante (JEC), Jeunesse Ouvrière (JOC), Jeunes sous le drapeau, Jeunes sans emploi, Aspirants à la vie religieuse, Religieux et séminaristes, Jeunes prêtres, Paysans, Politiciens, Prisonniers, Catéchistes, Sportifs, Musiciens, Artistes, Jeunes Patrons, Entrepreneurs, Chômeurs, Appelés volontaires, personnes malades ou bien portantes, Commerçants... Vous étiez là, vous toutes et tous, Peuple de Dieu.

Les raisons de notre choix

4. Cette année, notre thème fait suite à ceux des deux dernières Assemblées Plénières : « la Femme, dans la Société et dans l’Église » (mai 2002) et « l’Homme, Partenaire de la Femme, dans la Société et dans l’Église » (mai 2003). Ainsi, nous répondons favorablement à la demande de nos enfants qui avaient souhaité « que l’on pense aussi un jour, à l’Enfant dans la Société et dans L’Église ». [1]

5. Nous rejoignons la préoccupation exprimée par le Saint-Père : « Les paroles de Jésus constituent une exhortation à examiner la façon dont les enfants sont traités dans nos familles, dans la société civile et dans l’Église (...) Il existe des mineurs qui sont profondément blessés par la violence des adultes (...) Et que dire de la tragédie du Sida avec ses conséquences dévastatrices en Afrique ? (...) En appelant Dieu “Notre Père”, nous nous reconnaîtrons comme ses enfants et nous nous sentirons frères entre nous. De cette façon, il nous sera plus facile d’ouvrir notre cœur aux petits, selon l’invitation de Jésus : “Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille » (Mt 18,5). [2]

6. Concernant les jeunes, les raisons de notre choix viennent aussi de cette exhortation du Pape : « L’Évêque, pasteur et père de la communauté chrétienne, prendra un soin particulier de l’évangélisation et de l’accompagnement spirituel des jeunes. Un ministère d’espérance ne peut manquer de construire l’avenir avec ceux - les jeunes précisément - auxquels est confié l’avenir (...) Ils sont nombreux les jeunes disponibles pour s’engager dans l’Église et dans le monde, si on leur propose une authentique responsabilité et si on leur offre une formation chrétienne intégrale (...) Ils pourront ainsi réaliser des choix responsables et définitifs, soit dans le mariage, soit dans le ministère sacré ou la vie consacrée ». [3]

Hommage à notre Doyen, Mgr. BATANTU

7. Nous venons de vivre ensemble d’intenses moments de prière, d’échanges, de réflexion, réunis dans un même amour du Christ et de nos frères, autour de la mémoire de notre Doyen Mgr. Barthélémy BATANTU. Il a plu au Seigneur de le rappeler à Lui le jour même de l’ouverture de nos travaux, comme pour nous dire, après la demande des Grecs qui voulaient voir Jésus (cf. Jn 12,21) : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». (Jn 12, 24). Ce verset nous permet de comprendre le sens de la vie et de la mort de notre Doyen : une vie humblement accomplie et toute donnée à Dieu, pour le service de notre Église au Congo.

8. Le 26 avril 2004 à 15 heures, nous avons commencé notre Plénière autour de lui, en lui conférant le sacrement des malades. Cette dernière rencontre avec lui, est le souvenir qu’il nous laisse, telle une invitation à l’unité dont notre Église a pleinement besoin. Nous recommandons son âme à la prière de tous les fidèles, lui qui s’entend dire : « Serviteur bon et fidèle (...) entre dans la joie de ton Seigneur » (Mt 25,21).

9. Homme d’Église, homme de Dieu, il nous laisse en héritage l’image du Bon Pasteur dont nous célébrons la fête aujourd’hui. Il a aimé cette Église avec tout l’élan dont il était capable. Aussi croyons-nous, que son œuvre est source de fécondité pour notre Église et notre pays. C’est cette conviction et cette foi qui nous ont donné la force spirituelle de poursuivre les travaux de la 32ème Assemblée Plénière de notre Conférence Épiscopale dont il a assuré la présidence pendant deux mandats.

Partir de la Bible

10. « Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille » (Mt 18,5). Jésus fait intervenir, de manière inattendue, un enfant. Il n’était pas rare de voir un enfant à côté des adultes, dans une situation périphérique. Mais l’appeler et le mettre au milieu de l’assemblée, en lui donnant clairement une place centrale, c’est insolite. C’est un geste extraordinairement éloquent. C’est par cette attitude d’accueil et de sollicitude envers les enfants que s’édifieront des foyers, des familles dignes de ce nom, berceau de la vie et lieu d’épanouissement des enfants et des jeunes. Jésus Lui-même s’est identifié aux plus petits (cf. Mt 25, 31-46). C’est une invitation à la conversion pour tous d’être au service des enfants et des jeunes et de devenir ainsi digne d’entrer dans le Royaume des cieux.

11. « Nous voulons voir Jésus » (Jn 12,21). Pour concrétiser leur désir et leur volonté de voir Jésus, les Grecs se rapprochent de Philippe. Ce dernier va voir André, lui en parle, et tous deux vont à Jésus : un tel désir évolue et mobilise. En effet, Philippe, le premier à recevoir le message des Grecs ne va pas seul à Jésus. Il s’adjoint André et tous les deux portent la nouvelle à Jésus. Et nous, Évêques, prêtres, religieux, religieuses, parents, saurons-nous, comme Philippe et André, conduire ensemble cette jeunesse de notre temps jusqu’à Jésus ? N’oublions pas que les jeunes « espoir de demain » sont une priorité pastorale en vue de l’avenir.

Constat social

12. Hélas, le constat est très accablant pour notre société congolaise : un grand nombre de nos jeunes et enfants au Congo sont victimes de graves maladies, dont la tuberculose et le VIH//SIDA. Ils n’ont pas accès à l’instruction et souffrent de la faim. Que dire du phénomène des « enfants de la rue » et des « enfants dans la rue » exposés à la consommation de la drogue ! La dénutrition et la malnutrition, aggravées par des carences médicales préoccupantes, continuent d’être une cause quotidienne de mort pour un grand nombre de ces petits enfants, privés ne serait-ce que du minimum indispensable pour survivre.

13. On peut y ajouter ceux qui ont contribué à la déstabilisation du pays en prenant les armes. À leur propos, nous comptons beaucoup sur la volonté politique de l’État et du Gouvernement de la République, pour que réussisse le programme de démobilisation des ex-combattants et de réinsertion des jeunes. Il en va de l’avenir même de notre pays.

14. Bien-aimés de Dieu, ces plus petits de nos frères, qui souffrent de la faim, des maladies et de l’abandon lancent à notre monde des adultes un appel angoissant. Écoutons encore une fois Jésus nous dire : « Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille » (Mt 18,5). [4] Nous devons tous réagir efficacement, Église et État, et accueillir avec générosité ces paroles, pour les traduire en interventions courageuses. Voilà un domaine où une franche collaboration entre l’État et l’Église pourrait donner d’heureux résultats.

Aux Responsables religieux des paroisses

15. Aux responsables de nos paroisses, prêtres et laïcs, nous rappelons tout simplement ces paroles d’exhortation du Saint-Père : « Il faut reconnaître, au surplus, qu’à l’âge de l’enfance s’ouvrent de précieuses possibilités d’action, autant pour l’édification de l’Église que pour l’humanisation de la société. Tout ce qu’affirme le Concile quand il parle de la présence bénéfique des enfants à l’intérieur de la famille, “Église domestique” - “Membres vivants de la famille, les enfants concourent, à leur manière, à la sanctification des parents” - peut se dire aussi des petits enfants par rapport à l’Église particulière et universelle. ». [5] Déjà un théologien et éducateur du XVe siècle, le notait en ces termes : « Les enfants et les jeunes sont loin d’être une part négligeable de l’Église ». [6]

16. Dans nos paroisses et mouvements d’apostolat, donnons une place aux jeunes et aux enfants. Qu’ils ne soient pas seulement regardés comme les objets de la sollicitude pastorale de l’Église, mais aussi et surtout, qu’ils soient encouragés à devenir des protagonistes de l’Évangélisation et de la réforme sociale. Cela veut dire, par exemple, que lorsque la vie est menacée, l’Évangélisation devra se traduire aussi en œuvres, initiatives et efforts pour protéger la vie et pour construire des conditions de vie nouvelles et plus dignes de l’homme.

Que nos jeunes et enfants soient éduqués à se prendre en main, pour lutter eux-mêmes contre les maux qui les minent : délinquance, abus sexuel, avortements, vol, viol etc...

Aux Chrétiens exerçant en politique

17. En parlant de la responsabilité des enfants et des jeunes, sachons que l’Évangélisation, c’est aussi le fait de procurer du pain, un toit, du travail, des vêtements à qui n’en a pas. C’est le sourire qui se donne.

Ce sont les bonnes politiques de la santé, de l’éducation, du développement économique, social et culturel qui s’offrent, qui se proposent et qui se défendent. C’est le respect des droits de l’homme, de la femme, de l’enfant, la justice et la paix qui se construisent et se cultivent.

18. Les fidèles laïcs, témoins et envoyés dans le monde politique, doivent devenir dans la société des constructeurs de formes de vie plus humaines, coopérant à l’édification de « terres nouvelles et de cieux nouveaux » (cf. Ap 21,1) : « Dieu se sert de l’amitié humaine pour amener les cœurs à la source de la charité divine. Vous-sentez-vous responsables de l’Évangélisation de vos amis et de vos contemporains ». [7]

Appel à la Solidarité Nationale et Internationale

19. Dès le début de sa Constitution Pastorale « Gaudium et spes », le Concile Vatican II s’est exprimé avec clarté en ces termes : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur ». [8]

20. Notre pays, comme partout en Afrique, se trouve aujourd’hui non seulement confrontée au problème du développement, mais également doit faire face à la pandémie du VIH/SIDA qui est une véritable crise de développement et un problème majeur de sécurité.

En effet, la réflexion sur les questions de population et leur résolution au niveau de notre pays portent sur trois défis à relever [9] :

  • La réduction de la mortalité par la maîtrise de la fécondité dans un contexte de VI H/SIDA ;
  • La réduction de la pauvreté en vue du développement ;
  • La conscientisation des populations sur les interrelations population, production, consommation, environnement et développement.

Réduire la pauvreté

21. L’Église qui est au Congo se réjouit des récentes consultations participatives sectorielles, pour la finalisation du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Pour atteindre les objectifs de cette initiative, l’Église pense qu’il est fondamental que la définition des axes stratégiques et des actions prioritaires de réduction de la pauvreté soient le reflet des aspirations des populations bénéficiaires et particulièrement, ceux des enfants et des jeunes de notre pays.

22. Cependant, dans tout ce processus de lutte contre la pauvreté, l’Église qui est au Congo réaffirme la position du Saint-Siège, selon laquelle « toute discussion sur le développement doit être axée sur la dignité humaine » [10] et son engagement aux Principes de Rio, dont le premier d’entre eux déclare : « les êtres humains sont au centre des préoccupations pour le développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive, en harmonie avec la nature ». [11] Ainsi, les personnes vivant la pauvreté, les enfants et les jeunes doivent être considérés comme des sujets actifs et des protagonistes de leur avenir.

23. Ce Principe doit s’accompagner d’un autre qui nous invite à ne jamais oublier : « la terre appartient à Dieu, même si elle a été placée entre les mains de l’homme pour qu’il la gouverne ». [12] Un authentique tournant culturel et moral est donc nécessaire à cet égard. Car « de l’exploitation indiscriminée des ressources, il faut se convertir à l’administration responsable des biens que Dieu nous offre dans la création ». [13] II en va de l’avenir même de nos jeunes qui, « voulant voir Jésus », cherchent un sens à leur vie. Cette réalité devient la base du développement durable qui oriente les impératifs moraux de la justice, de la paix, de la sécurité et le désir de promouvoir le bien-être spirituel et matériel des générations présentes et futures. En tant que tel, il s’agit d’un idéal exigeant, que Jean-Paul II a souligné dans son appel en vue d’une « mondialisation de la solidarité ».3

24. L’Église, solidaire de l’espérance des enfants et des jeunes de notre pays, est prête à participer aux actions à mener à court terme, concernant les six (6) secteurs prioritaires définis : l’Agriculture et l’élevage, la Santé, l’Éducation, la Protection sociale et genre, les secteurs de l’infrastructure de base et des services, de l’Eau et de l’assainissement.

Solidarité internationale

25. Tout en restant fidèles à notre éthique chrétienne, pour la cause de nos jeunes et enfants, nous tournons notre regard vers les Organisations internationales spécialisées. Nous pensons immédiatement à l’UNICEF qui œuvre en faveur des enfants depuis plus de 50 ans. Que sa coopération avec notre pays aide réellement à favoriser les droits de tous les enfants à une bonne santé, à une éducation de base et à la protection contre la discrimination. Qu’il garantisse le respect de leurs droits dans les situations d’urgence.

A l’occasion des vœux de nouvel an, l’UNICEF nous a bien rappelé que « Nos enfants sont notre plus grande richesse », avec son slogan : « Pour chaque enfant : Santé, Éducation, Égalité, Protection : Faisons avancer l’humanité ».4 Ce qui rejoint bien notre problématique sur la question de l’Enfance.

26. Notre regard se tourne également vers l’Union Européenne, dont l’agenda 2004, présente des projets prometteurs en faveur de l’Enfance et la Jeunesse de notre pays, même si les résultats du dynamisme de cette coopération, comme toute œuvre humaine, demande du temps. Nous citons :

  • Le projet de Réinsertion des jeunes déplacés et ex-combattants et ramassage des armes légères.
  • Le Programme pilote de prévention et de réduction de transmission verticale du VIH de la mère à l’enfant à Pointe-Noire.
  • Le Programme de réinsertion scolaire et lutte contre l’abus des drogues, les IST et le SIDA, accompagné du slogan : « dans le contexte post-conflit, contribuer à la consolidation de la paix, aider à la réinsertion des enfants et jeunes dans le milieu scolaire, lutter contre les drogues, les infections sexuellement transmissibles et le Sida ».
  • Le Centre de formation Sala Ngolo, à Dolisie, Centre de formation professionnelle aux jeunes démunis de la région, cofinancé par l’Ambassade de France, piloté par Auteil International, mis en fonction et dirigé par l’Association des Spiritains du Congo.
  • Le Programme de microréalisations en milieu urbain = PMRU, défini comme « Un outil vers l’autonomie », dans l’appui « aux petits opérateurs économiques et aux activités de développement local en apportant 75% de financement », dans le « renforcement des services collectifs, la réhabilitation des infrastructures publiques, l’amélioration de la gestion et le suivi des institutions/infrastructures publiques ».
  • Le Programme de microréalisations en milieu rural = PMR, dans ses volets : Niari, Kouilou, Cuvette Ouest, Sangha (périphérie du Parc national Odzala), accompagné du slogan : « amélioration des conditions de vie de la population, relance de l’économie régionale, émergence de structure pour un développement local, limitation de l’exode rural ».

27. D’ores et déjà, nous disons notre gratitude à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de notre pays ainsi qu’aux Organisations Non-Gouvernementales d’aide au développement, au Centre d’accueil Béthanie avec leur Correspondant en Europe (l’Association Enfant du Congo), le Centre d’accueil des Mineurs de Mvoumvou à Pointe-Noire, partenaire de l’ONG « IPHD » au Congo, à la Fondation « Congo-Assistance » en activité depuis vingt (20) ans, l’Action « Talitha Koum » (Projet de vie et d’espérance en faveur d’enfants et adolescents en situation difficile), à toutes les Maisons d’accueil des mineurs, à tous les orphelinats répandus dans toutes les localités et départements de notre pays, à vous toutes et tous qui, dans l’anonymat, par votre assistance multiforme, accompagnez déjà les efforts investis dans cette entreprise d’aide au développement, pour l’avenir de nos jeunes et enfants des générations présentes et futures.

APPEL À LA JEUNESSE ET PRIÈRE

28. Nous terminons par cet appel du Pape à la Jeunesse : « ami des tout-petits et des jeunes » qui les exhorte en disant « Chers jeunes, je vous invite vous aussi à imiter ces Grecs qui s’adressent à Philippe, animés par le désir de voir Jésus. Que votre recherche (...) soit stimulée surtout par l’exigence intime de trouver la réponse à la question du sens de votre vie (...) Ne soyez donc pas surpris si vous rencontrez la Croix sur votre route. Jésus n’a-t-il pas dit à ses disciples que le grain de blé devait tomber en terre et mourir pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 12,23-26) ? » .

29. Dieu Notre Père, nous nous sommes donnés, durant cette Assemblée, le temps de prendre en compte un certain nombre de préoccupations. Ainsi, nous avons retrouvé le visage de ceux et celles que nous côtoyons en chacun de nos Diocèses. À travers notre action, montre-toi plus proche d’eux :

  • Plus proche des jeunes qui appellent, qui cherchent une route, qui ont peur de ne pas trouver leur place dans la société de demain ;
  • Plus proche de ceux qui répondent à l’appel de tout quitter pour consacrer leur vie à l’Évangile ;
  • Plus proche des jeunes foyers qui viennent demander le baptême pour leur enfant ;
  • Plus proche des chrétiens qui participent avec confiance et persévérance à la vie de la paroisse ;
  • Plus proche des enseignants, des catéchistes qui consacrent leur temps à l’éducation et à la transmission des valeurs à nos jeunes et enfants ;
  • Plus proche de ceux qui sont tentés de reculer devant les exigences morales de l’Évangile, et ceux qui veulent en témoigner humblement et avec courage ;
  • Plus proche de ceux et de celles que séduisent les nouveaux mouvements religieux qui risquent de dissoudre l’originalité de l’Évangile. Amen.
Fait à Brazzaville, le 02 mai 2004
4ème Dimanche de Pâques,
41ème Journée Mondiale de prière pour les Vocations.

 

Les Évêques du Congo Brazzaville

1. Mgr. Ernest KOMBO, Évêque d’Owando, Président de la CEC. ;
2. Mgr. Anatole MILANOOU, Archevêque de Brazzaville ;
3. Mgr. Hervé ITOUA, Évêque de Ouesso, Vice-président de la CEC ;
4. Mgr. Jean-Claude MAKAYA, Évêque de Pointe-Noire ;
5. Mgr. Louis PORTELLA, Évêque de Kinkala ;
6. Mgr Daniel MIZONZO, Évêque de Nkayi ;
7. Mgr. Jean GARDIN, Préfet Apostolique de la Likouala ;
8. Mgr. Bernard NSAYI, Évêque Émérite de Nkayi, Directeur des OPM. 

 

 


[1Demande faite au cours de la Plénière 2003.

[2Message du Souverain Pontife Jean-Paul II pour le Carême 2004.

[3Message du Souverain Pontife Jean-Paul II pour le Carême 2004.

[4Extrait de l’Exhortation Apostolique Post-Synodale « Pastores Gregis » du Pape Jean-Paul II sur « L’Évêque, Serviteur de l‘Évangile de Jésus-Christ pour l ’Espérance du monde », n° 53

[5Exhortation Apostolique post-synodale « Christifïdeles Laici », n° 47 (Les enfants et le Royaume des cieux).

[6Jean GERSON.

[7Extraits du Message du Pape pour la XIXème Journée Mondiale de la Jeunesse le 4 avril 2004.

[8Vatican II, « Gaudium et spes », Avant-propos « Étroite solidarité de l’Église avec l’ensemble de la famille humaine », n. 1.

[9Cf. Rapport National du Congo sur les questions de population, janvier 2002, par la Direction Générale de la Population.

[10Cf. L’Osservatore Romano (n. 37 [2741] - 10 septembre 2002), titre : « Sommet mondial sur le Développement (du 26 août au 4 septembre 2002, à Johannesburg) : Le Saint-Siège adhère au Consensus de Johannesburg ».

[111er Principe de la Déclaration de Rio. Cf. Intervention du Saint-Siège (Monseigneur Renato Martino), le 2 septembre 2002, lors du Sommet mondial sur le Développement durable à johannesburg.

[12Cf. Gn 1,28.

[13Le Pape Jean-Paul II, de la Place Saint-Pierre, le 10 novembre 2002.


 
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