FIN DE LA CROISADE DE PRIÈRE POUR LA PAIX AU CONGO
vendredi 20 novembre 2015
Le dimanche 22 novembre 2015, solennité du Christ Roi de l’Univers, marque aussi dans l’Église du Congo, la fin de la « croisade de prière pour la paix, la réconciliation et la justice ». En effet, depuis le 22 mars de cette année, les Évêques du Congo avaient lancé une croisade de prière dans tous les diocèses du Congo, pour prier pour la paix au Congo. Cette initiative était soutenue par les paroles de Saint Paul : « Vivez dans la prière et les supplications ; priez en tout temps, dans l’Esprit ; apportez y une vigilance inlassable » (Eph 6, 18).
Pourquoi cette croisade de prière ?
L’initiative pouvait paraitre ridicule au début, pour certains, mais les évêques, Nos pères dans la foi, conscients de leur responsabilité et conformément à la charge du ministère épiscopal qui est le leur, avaient voulu accompagné le peuple congolais, dans sa marche vers les échéances électorales de 2016, qui s’annonçaient déjà mal, à travers les débats politiques, par un moment fort et soutenu de prière. Une prière qui devait se faire pendant neuf mois (une sorte de neuvaine), dans tous les diocèses du Congo pour implorer auprès de Jésus Grand Prêtre et Bon Pasteur (Hb 7, 27) le don de la paix, de la réconciliation et de la justice au Congo.
Nos Évêques ont, voulu aussi, nous rappeler le devoir premier et primordial pour chaque chrétien, devenu disciple de Jésus, notamment celui de la prière : « Priez sans cesse » nous dit l’évangile. Il était ainsi question de prier pour que tout ce qui se préparait, par l’homme politique, se passe dans la paix, la quiétude et que prime la volonté de l’Éternel : « Si le Seigneur ne bâtit la maison, c’est en vain que travaillent les constructeurs ». (Ps 127, 1).
C’est ainsi que pendant neuf mois durant, toute l’Église du Congo, fidèle aux enseignements de ses Pasteurs, est plongée dans cette croisade qui signifie tout simplement un temps fort de prière pour le Congo et donc pour le bien des Congolais et de la nation congolaise, notre bien et notre patrimoine commun.
Le mot croisade n‘était pas à entendre ou à comprendre dans le sens du Moyen âge qui désignait la guerre entre les chrétiens et les musulmans pour la conquête et la libération de la terre sainte tombée dans les mains des infidèles. Il était question ici, comme déjà dit plus haut, d’intensifier les prières, pour la conversion des cœurs, pour que domine la paix de Dieu et non les humeurs et les mauvais sentiments de l’homme, surtout ceux qui sont ennemis de la paix et ne pensent qu’à déstabiliser et à diviser au lieu d’unir ou de bâtir notre maison commune, le Congo, comme nous demande le Pape François dans l’Encyclique écologique Laudatosi.
La prière est toujours efficace, nous le savons tous, et une prière faite ensemble, pour une cause juste et pour le bien commun l’est d’ailleurs encore plus. Nous avons expérimenté, je l’espère pour nombreux, les bienfaits de cette croisade qui a produit et produira encore des fruits sur le sol congolais.
A la fin de cette croisade, nos évêques nous demandent de continuer à prier pour la paix au Congo, pour l’unité et la concorde, pour la conversion des cœurs habités par la haine et la violence, pour qu’au delà de toute diversité prime l’amour du Congo pour le bien être des congolais et des congolaises (voir le Message des Évêques du 4 octobre 2015). A chacun d’être, comme nous dit Saint François d’Assise, instrument de la paix du Seigneur partout où il se trouve : à l’école, au marché, au bureau, à la maison, etc.
Seigneur donne ta paix au Congo et aide les congolais à cultiver la paix.
Abbé Brice Armand IBOMBO
SG de la CEC