CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CONGO


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Mgr Louis Portella Mbuyu au synode sur la famille, à Rome

mercredi 30 septembre 2020

PAROLES D’ÉVÊQUE N°36

Dimanche 5 octobre 2014, s’ouvrira à Rome, Place Saint Pierre, la troisième assemblée plénière du synode des évêques, sur le thème : « La famille ». Ce synode dit « extraordinaire » a été convoqué le 8 octobre 2013, par le Pape François. Son but principal est de trouver les mots et les moyens adéquats pour une bonne pastorale familiale aujourd’hui. D’où le thème du synode : « Les Défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’Évangélisation ». Selon le Saint-Père, ce synode n’aura pas à publier un document, il va préparer le synode extraordinaire qui aura lieu en octobre 2015. L’« instrumentum laboris » publié pendant l’été de cette année dit : « Durant l’assemblée générale extraordinaire de 2014, les pères synodaux évalueront et approfondiront les données, les témoignages et les suggestions des Églises particulières, afin de répondre aux nouveaux défis sur la famille…. ». Signalons que Mgr Louis Portella-Mbuyu, Évêque de Kinkala et président de la C.E.C (Conférence Épiscopale du Congo), participe à ce synode, en compagnie de l’abbé Armand Brice Ibombo.

 

Les évêques attendus au synode

La famille, comme nous le savons tous, est la cellule de base de toute société. Il n’y a pas de société sans famille, de même qu’il n’y a pas d’individu sans famille. Elle reste fondamentale voire capitale pour chaque individu.

C’est dans la famille que l’homme vient au monde, grandit et se développe. C’est dans la famille que l’homme se forme, s’éduque et apprend à devenir homme de demain. Son rôle n’est plus à démontrer et ceci dans toutes les sociétés.

Du point de vue religieux, la famille revêt encore un sens plus profond à telle enseigne qu’elle est considérée comme « L’Église domestique » ou la petite Église, autrement dit le lieu idéal où l’homme se forme humainement et chrétiennement. A l’image du verbe incarné fait chair (Jn 1) qui a eu besoin d’une famille, c’est-à-dire, de la chaleur et l’affection humaines, la famille est et reste « la cellule vitale de toute société » (Benoit XVI, Africae munus, n°42).

Le livre de Genèse nous montre, de prime abord, qu’à l’origine, Dieu a l’idée de la famille (c’est le Dieu Trinitaire), de créer Adam et Ève : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » (Gn 1, 27). A eux, Dieu confie l’univers, leur donne la mission de former un couple pour un projet majeur celui de l’amour et de la multiplication : « Multipliez-vous et soyez féconds » (Gn 1, 28).

Tous ces passages non seulement nous parlent de la famille, mais du bien fondé de celle-ci comme volonté et dessein de Dieu. En substance, Dieu aime la famille et veut que chaque homme et chaque femme unis dans le mariage forment ainsi une famille selon le plan de Dieu.

Les deux ensembles (homme et femme) ont la bénédiction spéciale du Très Haut. D’où l’intérêt de la famille pour l’Église, d’où le souci du Pape et des évêques sur ce thème de grande envergure pour tout homme et pour l’Église.

Aussi, face aux doctrines erronées propagées dans les médias présentant à cet effet une image tordue sinon néfaste de la famille, l’Église, dans son magistère ordinaire, pour le souci de l’homme et de la société, fait-elle de la famille un cheval de bataille, car ignorer la famille, c’est ignorer l’homme tout entier et donc mettre en danger le futur et l’avenir de la société. Penser à la famille, c’est penser à l’avenir du monde.

Mgr Louis Portella-Mbuyu, Évêque de Kinkala

Voilà pourquoi, au cours de ce synode, qui va regrouper les délégués de chaque conférence épiscopale, les pères synodaux vont, ensemble, méditer, réfléchir et discuter sur ce thème dans le but de trouver les pites justes pour une bonne pastorale familiale adaptée à l’homme d’aujourd’hui emporté par la technologie, connecté dans ce vaste réseau social et culturel qui a aussi des effets pervers sinon négatifs sur la famille.

Sur ce, nous disons la mondialisation est un bien certes, mais un bien à prendre avec discernement, éclairé par le message évangélique. Dans ce sens, le retour à la Parole de Dieu nous aidera et aidera l’homme de ce temps distrait par les ondes de la société pluraliste à faire recours à la volonté de Dieu qui n’intrigue personne mais qui au contraire donne vie et saveur à la vie de l’homme. Un homme heureux vit selon Dieu et s’efforce à le suivre en fermant les yeux et en bouchant les oreilles sur ce qui le désoriente.

Toute déviation propagée par les idéologies contre la famille et donc contre l’homme n’auront pas d’emprise sur celui qui suit le chemin voulu et tracé par Dieu qu’est celui de la famille, fondé sur l’amour entre un homme et une femme, et de cet amour sortira le fruit reçu comme don de Dieu notamment l’enfant ou les enfants.

Accompagnons ainsi nos pères synodaux dans nos prières pour que ce synode soit fécond et riche pour le bien de l’homme, du monde, de la société, mais surtout pour la plus grande gloire de Dieu. Dieu aime la famille et veut que l’homme et la femme fassent autant.

 

Armand Brice IBOMBO
Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo
(A Rome)

 


 
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