CONFÉRENCE-DÉBAT PENDANT LA CLÔTURE DU JUBILÉ D’OR DE LA CEC
samedi 14 mai 2022
L’une des activités qui ont marqué la clôture du jubilé d’or de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), a été la conférence-débat ponctuée de différents panels qui s’est tenue le samedi 30 Avril 2022, au Centre inter-diocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville, sur le thème : « La CEC, hier et aujourd’hui ».
- Les panélistes autour du modérateur
Ouvert par Mgr Daniel Mizonzo, évêque diocésain de Nkayi et président en exercice de la CEC, en présence de tous les archevêques, évêques, secrétaires généraux, recteurs des grands séminaires, des membres du bureau du CNALC et des bureaux nationaux des mouvements d’apostolat ; la conférence-débat a permis d’aborder la vie de la CEC, de la création à nos jours, sur plusieurs angles : « Aspect historique de la CEC », par l’abbé Armand Brice Ibombo ; « Contenu et messages des évêques du Congo », par M. Antoine Bouba-Bouba de la CEEDUC ; « Rôle et mission de l’Église dans la société congolaise », par M. Frédéric Koutimouka, journaliste politologue-sociologue ; « L’État congolais et les confessions religieuses. Cas de l’Église catholique dans le contexte de l’Accord cadre », par le conseiller du ministre de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local. La modération a été assurée par Brice Malela, expert de la CEC.
M. Antoine Bouba-Bouba a fait la relecture synthétique du Magistère épiscopal : messages, déclarations, événements et autres faits saillants à l’actif des évêques du Congo. L’Accord-cadre entre le Saint Siège et la République du Congo, sur les relations entre l’Église catholique et l’État, signé à Brazzaville le 3 février 2017 lors de la visite du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Pape François. Cet accord-cadre fut ratifié en 2019. Ce cadre juridique a l’avantage non seulement de régir nos relations et les modalités de collaboration avec l’État, mais aussi de nous délier les mains, de sorte qu’en Église, nous puissions entreprendre tout ce qui ; à ce jour, est du seul pouvoir régalien de l’État : éducation, santé, formations professionnelles, entrepreneuriat. Faut-il que la commission mixte Église-État devant mettre en œuvre les accords particuliers y relatifs se constitue avec diligence et se mettre résolument au travail.
M. Frédéric Koutimouka a indiqué que la mission de l’Église n’est pas de contempler le monde à travers la fenêtre, plutôt, en protagoniste de la construction d’une nouvelle humanité, en ouvrant les yeux sur le monde, comme sur les tâches que nous pouvons tous entreprendre pour le progrès du genre humain. Le vécu de la société, dans toutes ses dimensions, nous interpelle. Il nous invite à nous inviter concrètement, soit à changer ce qui le faut, soit à parfaire ce qui le mérite. Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu (Actes 4,20).
- Les archevêques et évêques pendant la conférence-débat
Cette conférence-débat s’est achevée par une table ronde autour des panels dans lesquels des communications de niveau académique ont été faites. Elle a réuni huit interlocuteurs sur les thèmes : « Vie et fonctionnement des Commissions épiscopales », par M. Jonas Kitelemono ; « La CEC et l’accompagnement des femmes et hommes politiques, l’expérience de l’ACCABE », par l’abbé Jonas Koudissa ; « La CEC et les laïcs » par M. Firmin Bazangabato, président du Conseil national de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CNALC) ; « La CEC et la pastorale de la jeunesse », par le père Jonas Clotaire Bangui ; « La CEC et la famille » par sœur Rolande Milandou ; « La CEC et les œuvres sociales », par Alain Moukouri, secrétaire général de CARITAS Congo ; « La CEC et la question économique », par l’abbé Lambert Kionga, secrétaire général adjoint et gestionnaire de la CEC ; « La CEC et l’éducation » par sœur Clarisse Nkourissa, secrétaire générale de la CEEDUC. Sous la modération de Gislain Ngouma de La Semaine Africaine.
Cette table ronde s’est focalisée sur les témoignages qui ont suscité beaucoup d’admiration.
Au terme de cette conférence-débat, suivie des panels, des recommandations ont été formulées. Enfin, le secrétariat de la CEC a promis que les conclusions de cette conférence-débat seront publiées dans un document général.
Pascal B. KIMINOU