LA MÉMOIRE DU CARDINAL LAURENT MONSENGWO PASINYA HONORÉE PAR UNE MESSE
mercredi 28 juillet 2021
La basilique Sainte-Anne du Congo a vibré de manière authentique lundi 19 juillet 2021, à l’occasion de la messe de suffrage en mémoire du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque émérite de Kinshasa, rappelé à Dieu, le dimanche 13 juillet 2021, à Versailles, près de Paris en France. Il a été inhumé à Kinshasa, en R.D. Congo, le mercredi 21 juillet 2021. Présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque coadjuteur de Brazzaville, la messe a été concélébrée par NN.SS. Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando, Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma et Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, ainsi que par de nombreux prêtres.
Rehaussée de la présence de Mme la ministre Arlette Soudan Nonault accompagnée de François Soudan, son époux, la messe a été animée par la chorale paroissiale Les Piroguiers.
Des religieux, religieuses de diverses congrégations aux côtés des fidèles laïcs venus de diverses paroisses de l’archidiocèse y ont aussi participé, dans une atmosphère de prière imbibée de fraternité, de quiétude, de paix et de compassion à l’endroit de l’Église de la R. D. Congo qui venait de perdre l’un de ses dignes pasteurs et disciples du Christ.
Au début, Mgr le célébrant principal a souhaité la bienvenue à ses confrères archevêques et évêques tout en les remerciant de leur présence à cette messe. De même, il en a fait autant pour Mme la ministre accompagnée de son époux, ainsi qu’à tous les participants à la messe.
L’abbé Rhod Sakani Yiseno, « Izhé », ancien secrétaire-chancelier de l’archevêché de Brazzaville, a fait un témoignage édifiant sur les faits saillants de la vie du défunt qui est un ancien président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) et co-initiateur du projet de création de l’Université catholique du Congo-Brazzaville : « Laurent Cardinal Monsengwo Pasinya, homme de science, premier exégète africain, s’est investi pleinement dans la formation des futurs prêtres, en tant que professeur, mais plus largement, la particule identitaire de son intelligence était la simplicité teintée d’humilité. Homme de foi, enraciné en Jésus-Christ, homme de pure et profonde sagesse ayant eu entre ses mains les destinées de son pays par la Conférence nationale souveraine, il s’est distingué par sa sagesse très aiguisée qui lui permit de mener à bien les débats corsés de cet espace pour l’enfantement d’une démocratie authentique et vraie dans son pays. Il a su défendre les plus faibles, les veuves et les orphelins ».
Le privilège de prononcer l’homélie a incombé à l’abbé Donatien Bizaboulou, curé-recteur de la basilique Sainte-Anne du Congo, vicaire épiscopal chargé des vocations, des séminaires et du clergé. Le prédicateur a établi un lien entre les textes liturgiques choisis pour la circonstance et la personnalité du défunt cardinal reconnu pour sa grandeur spirituelle, son attention aux besoins des fidèles, son humilité, sa générosité, sa contribution à l’évolution de l’Église en Afrique, son engagement pour sa patrie et son combat qui a porté des fruits pour l’avènement de l’ère démocratique en RD Congo ainsi que pour ses liens d’amitié et de fraternité avec les Congolais de la rive droite du fleuve Congo.
Peu avant la fin de la messe ayant eu pour coryphée le père Casimir Moukouba, directeur diocésain de la liturgie, Mgr Anatole Milandou a remercié ses confrères archevêques et évêques, Mme la ministre accompagnée de son mari, les prêtres et les fidèles laïcs pour leur participation à cette messe en mémoire du cardinal défunt. Il a relevé quelques souvenirs qu’il garde du Cardinal Monsengwo « qui venait de temps en temps à Brazzaville, en passant par l’archevêché ». Il a rappelé que la famille du défunt cardinal a été frappée par un autre deuil, avant de signaler que la délégation de la Conférence épiscopale du Congo-Brazzaville composée d’archevêques, d’évêques, de prêtres, de personnes consacrées et de laïcs quittera Brazzaville, le lendemain, pour se rendre à Kinshasa, afin de participer aux funérailles du défunt.
Gislain Wilfrid BOUMBA