II. « INILLO TEMPORE... » - LA SESSION DE 1973
lundi 3 août 2020
« En ces temps-là », les Évêques se réunissaient en Conférence Annuelle.
Au cours de celle qui les a réunis du 17 au 21 mai 1973 à Brazzaville, ils ont étudié entre autres, le problème concernant le prêtre congolais dans Église et dans la Société.
Au terme de cette belle rencontre, les Évêques ont adressé une « Lettre aux Communautés Catholiques du Congo », rééditée dans cet ouvrage.
Réunis au cours de cette même Session annuelle de leur Conférence Épiscopale, les Évêques du Congo ont réfléchi, entre autres, sur le Décret et orientations du Concile Vatican II, concernant l’Apostolat des Laïcs. Le but était d’examiner la situation actuelle du laïcat - in illo tempore - et le rôle qu’il joue dans l’Église au Congo. Ils ont donné des directives, pour que l’Église du Congo soit davantage le Peuple de Dieu où chacun, Évêque, prêtre, religieux, religieuse, laïc, travaillent en commun au salut de leurs frères congolais.
Les Évêques ont ainsi jeté les bases de la réflexion de la CEC, en ces temps qui sont les derniers, au cours de ses Assemblées Plénières annuelles. Il s’agit des rencontres au fil des années, de génération en génération, jusqu’aux deux Assemblées plénières successives de la CEC, en 2008 et en 2009, sur « Le Prêtre dans l’Église et dans la Société au Congo » et jusqu’aux rencontres du clergé congolais à Brazzaville et à Chevilly-Larue, dans le cadre de l’Année Sacerdotale, en 2009, sur « Fidélité du Christ, Fidélité du Prêtre » - (vous lirez avec profit les Messages des Évêques issus de ces Plénières et de ces rencontres du Clergé). [1]
Un autre chemin ouvert, sous l’impulsion du Concile Vatican, c’est celui de la réflexion sur l’Apostolat des Laïcs.
III. « INPRINCIPIO... » - DÉCISIONS DES ÉVÊQUES, EN 1973
- En 1973, année d’élévation de Mgr. Émile BIAYENDA au Cardinalat (le 02 février 1973), au cours d’une rencontre des Évêques [2], la Conférence Épiscopale du Congo (CEC) met progressivement en place ses Statuts et prend réellement corps.
- Les trois Évêques membres fixent une périodicité annuelle pour les Assemblées Plénières de la CEC.
- Une prochaine rencontre devait se tenir en mi-juin 1974. À cause du Synode des Évêques, à Rome, en 1974, auquel devait participer le Cardinal, cette Assemblée Plénière de la CEC n’a pu être programmée qu’au premier trimestre 1975.
- « ln principio », à cause du caractère central de Brazzaville et des possibilités de communication, il a été demandé à l’Archevêque de Brazzaville, et donc au Cardinal Émile BIAYENDA, d’assurer les mandats de Président de la Conférence Épiscopale du Congo et celui de Président de l’Association des Conférences Épiscopales du Congo, de Centrafrique et du Tchad, en sigle « A.C.E.C.C.T ». [3]
- Le Secrétariat de la CEC (selon l’original) a été confié au Séminaire Libermann de Brazzaville. Le Père PARIAT a été ainsi nommé Secrétaire et un budget lui a été accordé, pour la création du Bureau et pour le classement des archives. Il y a eu d’autres décisions importantes, entre autres :
1. Formation aux Ministères : La CEC demande au Séminaire Libermann d’étudier, à titre d’information aux Évêques, les exigences humaines, chrétiennes et les exigences de formation pour l’admission aux ordres sacrés.
2. Aumônerie et Commissions Nationales : La CEC demande aux Vicaires généraux des trois Diocèses du Congo de se retrouver, pour proposer ensemble ce qui est « Œuvre Inter-diocésaine », et ce qui est « Œuvre diocésaine ».
3. Statut de la Retraite-vieillesse : Les trois Diocèses s’accordent à inscrire leurs prêtres diocésains, ainsi que les séminaristes ayant plus de 28 ans, à une Caisse de Retraite. La cotisation annuelle est de 15.000 FCFA par personne.
4. Création des Tribunaux Ecclésiastiques : Dès que seront précisés la localisation et les membres des deux Tribunaux, la CEC présentera son projet à la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples. Elle demande au Père André LOOS, du Séminaire Libermann, de décrire les cas typiques qui peuvent être présentés devant le Tribunal.
5. Catéchèse : La CEC met en place une Commission pour préparer deux documents importants :
- Un Directoire Catéchétique Général (DCG) pour l’Église au Congo.
- Un projet des Programmes Nationaux.
6. Procure des Missions Congolaises : La CEC reconnaît l’ancienne Procure « Missions Spiritaines », Œuvre au service des trois Diocèses. Elle décide le changement de son appellation en « Procure des Missions Congolaises », Œuvre confiée aux Spiritains.
7. Formation Chrétienne Supérieure des Laïcs : La CEC confie au Père GROSS l’élaboration d’un Projet de formation des Laïcs.
8. Cette Rencontre de 1973 aborde tous les points concernant le Clergé et le Laïcat dont les textes peuvent être consultés dans un Document des archives de la CEC, intitulé : « II. Documents des Sessions de Mai et novembre 1973 » :
- Pastorale des Fidèles qui sont en situation matrimoniale irrégulière. : Cas du mariage coutumier précédant le mariage religieux, Cas des personnes divorcées et remariées, Cas de la première femme païenne d’un polygame chrétien.
- Adaptations liturgiques : (la messe, la liturgie pour le sacrement de Mariage, liturgie pour le sacrement de Baptême, Information annexe pour la Confirmation).
- Prêtre Congolais (mission du prêtre congolais, situation matérielle du prêtre congolais, le prêtre congolais et le travail salarié, questions diverses...).
- lace et rôle des Laïcs dans la vie de l’Église.
- Lettre de la CEC aux Communautés Catholiques du Congo.
De cette rencontre de 1973, il y a eu des messages importants qui annonçaient déjà les réflexions et débats futurs sur la vie et le ministère des prêtres et sur l’Apostolat des Laïcs. Nous les reproduisons ici, pour mieux nous situer dans l’histoire de la Conférence Épiscopale du Congo.
[1] On se souvient de la rencontre des prêtres congolais, du 02 au 05 septembre 1985, au Grand Séminaire Émile BIAYENDA de Brazzaville, pour débattre de la vie spirituelle du prêtre congolais, de sa vie économique, de sa vie intellectuelle, de sa vie pastorale et de sa vie relationnelle.
[2] Ils sont trois Évêques : le Cardinal Émile BIAYENDA, Archevêque de Brazzaville, Mgr. Georges-Firmin SINGHA, Évêque de Fort-Rousset (Owando), Monseigneur Jean-Baptiste FAURET, Évêque de Pointe-Noire.
[3] La C.C.T fut créée par les Archevêques de Bangui, Ndjamena et Brazzaville, lors de leur réunion du 29 au 2 : novembre 1972, à Bangui. Le but de l’Association est de développer une coopération pastorale au niveau :ef trois territoires de la Nonciature Apostolique de Bangui. La première Assemblée Plénière des Évêques de :-e ; trois pays devait se tenir du 24 au 30 juin 1974.