CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CONGO


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PAROLES D’ÉVÊQUE N° 15

lundi 3 août 2020

28ème Assemblée Plénière à Pointe-Noire,
du 01 au 07 juin 2000

LA GESTION DES BIENS DANS L’ÉGLISE :
ÉTHIQUE ET RESPONSABILITÉ

La 28ème session plénière des Évêques du Congo s’est ouverte jeudi 1er juin 2000, au Centre des Polios de Pointe-Noire. Elle a pris fin mercredi 7 juin. Les six Évêques ont pris part aux travaux : NN. SS. Anatole MILANDOU, Évêque de Kinkala et Président de la Conférence Épiscopale du Congo, Barthélémy BATANTU, Archevêque de Brazzaville, Jean-Claude MAKAYA LOEMBA, Évêque de Pointe-Noire, Bernard NSAYI, Évêque de Nkayi, Ernest KOMBO, Évêque d’Owando et Hervé ITOUA, Évêque de Ouesso. Pour réfléchir sur ce thème, les Évêques ont fait appel à certains experts prêtres, religieux et laïcs. Ils ont développé des sous-thèmes relatifs à la gestion du patrimoine matériel et humain de l’Église.

Cette question de la gestion des biens et des hommes a été étudiée en profondeur. Ce qui témoigne de son intérêt pour les Évêques et les prêtres. Car, la gestion ne veut pas seulement dire aligner des chiffres et affecter des hommes, mais aussi la bonne manière de conduire les affaires de l’Église.

Aussi, l’Abbé Hervé MIAYOUKOU a-t-il exposé sur : « les implications de l’Éthique et du Droit canonique dans la gestion », tandis que l’Abbé François de Paul MOUNDANGA-IBENI a partagé sur ses 15 ans d’expérience de gestion à la Conférence Épiscopale du Congo, au Secrétariat Général de l’Association des Conférences Épiscopales de la Région d’Afrique Centrale (ACERAC) et dans le Diocèse de Nkayi.

Pour sa part, M. Auguste YOLO a développé le sous-thème : « Que gérer et comment gérer les finances, les biens et le personnel ? ». Ce sous-thème a été complété par celui de M. Bernard OLLOY sur « la gestion : aspects juridiques et pratiques ». Les exposés de ces deux laïcs se sont basés sur la réalité concrète de la gestion de nos Diocèses et de nos paroisses, par rapport au Droit civil, au Droit canon, à la pratique administrative et juridique dans notre pays.

Touchant du doigt la réalité, M. OLLOY a soulevé les questions fondamentales en ces termes : « pour quelles raisons, depuis le départ des missionnaires, l’Église du Congo a-t-elle pris le chemin de la paupérisation, entraînant ipso facto, la dégradation inéluctable de son patrimoine, ainsi que la clochardisation d’un grand nombre de prêtres ? » telle est la question que, depuis quelques temps, se posent les fidèles laïcs, chaque fois qu’un effort matériel ou financier leur est demandé de la part des autorités de l’Église.

De cette interrogation découle une autre, plus pertinente : « A qui profitent les fonds et les biens exigés aux fidèles ? ». Autant les fidèles peuvent légitimement s’interroger sur le devenir matériel de leur Église, autant les prêtres, religieux et religieuses ont le droit de s’inquiéter de leur avenir dans une Église qui, visiblement, a de plus en plus du mal à leur assurer leur pain de chaque jour.

Les débats ont souligné la nécessité de former de véritables gestionnaires parmi les prêtres, d’utiliser et d’impliquer les compétences des laïcs.

Il y a lieu de mettre en place une unité d’action pour gérer le patrimoine et le personnel de l’Église, selon les règles de l’art, en tenant compte du Droit canon.

Invité à cette 28ème Assemblée Plénière des Évêques du Congo, le Nonce Apostolique au Congo, Mgr. Mario Roberto CASSARI a dit, dans son allocution de circonstance, que « c’est à nous, pourtant d’utiliser les biens que nous avons ou les aides qui nous parviennent avec le sens de responsabilité, la modération, la rectitude d’intention, l’indispensable transparence, mais aussi, dans le détachement propre à ceux qui gardent leur trésor dans les deux et qui savent que tout doit être utilisé pour l’édification du Royaume de Dieu ».

En marge du thème de la gestion dans l’Église, les Évêques ont examiné les dossiers relatifs au fonctionnement des Séminaires du Congo, la restructuration des différentes Commissions Épiscopales (CEEDUC, CEMIR, COMAFRIQUE), ainsi que les dossiers relatifs au Tribunal ecclésiastique, aux Aumôneries (universitaire, militaire, des hôpitaux). Ils ont, également, fait le point sur la Paix, la Réconciliation et le Dialogue dans notre pays. Ce dernier sujet a, d’ailleurs, fait l’objet d’un exposé par l’Abbé Félicien MAVOUNGOU.

Les autres sujets importants inscrits à l’ordre du jour étaient : la situation des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), l’ACERAC, le bilan du Jubilé/JMJ, les statuts du mouvement d’apostolat "Jeunes de la Lumière”, les dossiers de la Supplique, des Scouts et Guides, etc. ... Au terme de ces assises, les Évêques ont adressé un Message au Peuple de Dieu.

 

  • En juillet 2000, l’Abbé Louis PORTELLA-MBUYU est nommé Administrateur Apostolique du Diocèse de Nkayi.
  • Le 30 octobre 2000, Le Père Jean GARDIN, C.SSp est nommé Préfet Apostolique de la Likouala.
  • Le 23 janvier 2001, Mgr. Anatole MILANDOU, jusqu’ici Évêque de Kinkala, est nommé : Archevêque de Brazzaville et Administrateur Apostolique de Kinkala.

 

MESSAGE DES ÉVÊQUES :
LA GESTION DES BIENS DANS L’ÉGLISE

 

HOMÉLIE DU TRÈS RÉVÉREND PÈRE JEAN GARDIN PRÉFET APOSTOLIQUE DE LA LIKOUALA A LA MESSE DE CLÔTURE.

 

 

 


 
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