MESSAGE DES ÉVÊQUES SUR L’AVORTEMENT : 1981
samedi 30 mai 2020
Chers Foyers Chrétiens,
1. Vous venez de tenir votre Assemblée générale annuelle. Vos Évêques qui ont suivi avec intérêt vos travaux, sont sensibles aux efforts que vous vous imposez pour découvrir et vivre les exigences de votre vie de couple chrétien, et aider vos frères à faire de même. Nous tenons à vous remercier pour cet apostolat auprès de vos frères et sœurs, et nous vous exhortons à le poursuivre avec courage, en conformité avec les directives de vos pasteurs.
Nous profitons de cette occasion pour livrer à vous, à tous les chrétiens congolais et à toute personne de bonne volonté, ces quelques réflexions sur un sujet qui nous tient à cœur : l’Avortement.
L’AVORTEMENT NE CESSE DE SE DÉVELOPPER DANS NOTRE PAYS
2. Nous assistons actuellement, dans notre pays, à une recrudescence inquiétante des avortements. Qu’ils soient pratiqués clandestinement, par les moyens que l’on connaît, avec toutes les complications qu’ils entraînent : infections, stérilités futures et parfois mort de la mère ; ou qu’ils soient pratiqués en milieu clinique, en contradiction avec les lois qui l’interdisent ; le nombre des avortements ne cesse d’augmenter.
3. Mgr. Théophile MBEMBA, en novembre 1969, dans une Lettre Pastorale, s’élevait déjà contre l’avortement. Il déclarait : « Sous l’influence des théories modernes sur la conception matérialiste de la vie, nombreux sont ceux qui déclarent la licéité de l’avortement. Certains médecins croient qu’il est de leur devoir d’aider les avortements, soit pour des raisons thérapeutiques, quand la vie de la mère est en danger, soit pour des motifs indignes, par exemple sauver l’honneur de la jeune fille encore étudiante ou de la femme qui a violé ses engagements d’épouse, etc... » (Recueil des lettres pastorales N° 70).
Il rappelait la condamnation de l’avortement par le Pape Paul VI dans l’encyclique « Humanae Vitae » : « Est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances, l’interruption directe du processus de génération déjà engagée et surtout l’avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques » (H.V,. 14).
Il rappelait aussi la peine d’excommunication au Canon 2 350 § 1. « A ceux qui procurent un avortement, sans excepter la mère, I ’Église inflige la peine de l’excommunication latae sententiae, réservée à l’Ordinaire ».
4. Cependant, devant la recrudescence de ce fléau, il est apparu à vos Évêques la nécessité d’élever la voix à nouveau, non seulement pour condamner l’avortement, mais pour rechercher avec vous les moyens de sauvegarder la vie, de s’attaquer aux causes de l’avortement, et d’inviter le peuple chrétien et le peuple congolais tout entier, à se mobiliser pour faire face à ce danger qui menace notre pays.
L’AVORTEMENT EST UN CRIME ABOMINABLE
5. C’est l’affirmation catégorique du Concile Vatican II : « La vie doit être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception, l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables » (Gaudium et Spes N° 51). Cette affirmation du Concile s’appuie sur le commandement de Dieu : « Tu ne tueras pas » (Ex. 20, 13), réaffirmée par toute la tradition de l’Église.
La science génétique moderne montre que dès que l’ovule est fécondé, un nouvel être humain naît à la vie qui n’est ni celle du père ni celle de la mère. Désormais existe un homme individuel avec ses traits caractéristiques bien déterminés. Voilà ce qu’il y a lieu de savoir. C’est donc un homicide que de tenter de supprimer l’ovule à ce stade. La vie humaine qui y est présente, n’appartient ni aux parents qui l’ont eux-mêmes reçue, ni à l’individu, ni à l’État ; elle appartient à Dieu, auteur de toute vie.
6. Un rapport du Haut-Comité consultatif de la population et de la famille cité déjà par Monseigneur Théophile MBEMBA affirmait : « il est aujourd’hui indiscutablement reconnu que l’avortement est l’interruption d’une vie humaine autonome et non d’une phase de vie parasitaire ». La déclaration universelle des Droits de l’Homme, reconnaît à tout homme le « Droit à la Vie ». Il n’appartient pas à la société ni à quiconque de reconnaître ce droit aux uns et pas aux autres, toute discrimination est inique. Ce n’est d’ailleurs pas la reconnaissance par autrui qui fait ce droit, il la précède, il exige d’être reconnu. Une discrimination fondée sur les différentes époques de la vie ne peut, en aucun cas, se justifier. Le droit à la vie reste entier chez un vieillard, même très diminué, comme chez un malade incurable.
Il n’est pas moindre chez un enfant dans le sein de sa mère que chez un adulte. Il doit être respecté dès que le processus de la vie humaine est engagé. Que l’enfant soit désiré par ses parents, ou qu’il ne le soit pas, cela ne change rien. Dès qu’il existe il a droit à la vie. Qui ne voit d’ailleurs pas que l’avortement s’oppose radicalement à nos coutumes ancestrales ? Cette vie que nous avons reçue de nos ancêtres et à travers eux de Dieu ne nous appartient pas. Nos coutumes nous reprennent que toute vie doit être accueillie avec joie. Et ce n’est pas la santé de la mère, ni le manque de moyens matériels qui pourraient autoriser à refuser l’enfant venu au monde. Toute la famille est là, si cela est nécessaire, pour prendre en charge cet enfant.
7. Frère Congolais, aurais-tu perdu ces belles coutumes d’accueil à la Vie et de solidarité ? Certains voudraient aujourd’hui justifier la pratique de l’avortement par ces motifs démographiques. S’il y a trop de naissances, dit-on, on ne pourra pas nourrir tout le monde. D’autres allèguent leur trop grand nombre d’enfants. Toutes :es raisons ne sauraient justifier l’avortement.
Au reste, notre pays n’est pas tellement peuplé que nous aurions besoin de limiter les naissances. Son développement exige des bras qui lui font actuellement gravement défaut. Ou bien devra-t-il importer de l’étranger la main-d’œuvre nécessaire à la mise en valeur de son vaste territoire. Tout être humain est une richesse que notre pays se doit de sauvegarder.
FAUDRAIT-IL LÉGALISER L’AVORTEMENT ?
8. Des bruits circulent qu’une loi sur l’avortement serait en préparation au Congo. Certes nous comprenons le drame de conscience de médecins, affrontés au problème de l’avortement des femmes qui se sont faites avorter clandestinement, et qui leur arrivent avec des infections graves, mettant en danger leur vie et les exposent à des stérilités futures.
Ils sont sollicités d’opérer ces avortements en milieu clinique avec toutes les sécurités requises « puisque de toute façon, leur dit-on, certaines femmes se feront avorter, ne faudrait-il pas mieux que cela se fasse dans de bonnes conditions ? Sauvons au moins la vie de la mère, puisque de toute façon pour l’enfant ce sera la même chose, cliniquement ou clandestinement ce sera : la Mort. » Et pourtant leur conscience de médecin se révolte : ils se sont faits médecins pour sauver des vies et non pour tuer. Comment peuvent-ils apporter leur concours à une mère qui veut tuer son enfant, sans être complice de ce crime ?
9. Nous n’ignorons pas, non plus, les nombreux cas de détresse de ces familles qui, faute de nombreux enfants, les femmes malades qui craignent de mettre au monde des enfants malades ou mal formés, des jeunes filles mineures qui se trouvent enceintes parce qu’on a abusé d’elles etc... Nous savons aussi que l’article 317 du code pénal, prévoyant les sanctions contre l’avortement est de moins en moins appliqué, les cas devenant trop nombreux, on ne peut les punir tous. La gravité du mal est telle, dira-t-on que l’État ne peut se dérober et doit intervenir. Mais le rôle de la loi n’est pas d’enregistrer tout ce qui se fait pour le rendre légal. Son rôle est de dire et distinguer ce qui « doit se faire ».
La loi doit préserver les droits de chacun et en particulier des plus faibles. Elle n’est pas obligée de tout sanctionner, mais elle ne peut déclarer bien et innocent ce qui serait contraire à la loi naturelle inscrite par le Créateur au cœur de tous : au droit de tout homme à la vie. Beaucoup d’indigents sont poussés au vol pour survivre. Faudrait-il pour cela légaliser le vol, ce fléau social de notre temps et pourquoi pas l’assassinat, l’avortement en est un. Quelle serait cette loi qui protège le coupable : c’est la victime qu’il faut protéger ; l’enfant et non celui qui commet le crime et veut le tuer.
10. Cette loi, dira-t-on, limiterait le nombre de cas autorisés et sanctionnerait les avortements clandestins. Mais on sait comment chacun cherchera à entrer dans les cas autorisés ; quand la porte est entr’ouverte tout le monde y passe. Quant aux avortements clandestins, comment la loi les empêchera-t-elle puisque déjà l’article 317 n’y parvient pas.
À moins d’une libéralisation complète, les avortements clandestins ne seront pas supprimés. Les médecins se trouveront donc toujours avec les mêmes complications qu’ils voulaient éviter. La seule différence c’est que les cas seront plus nombreux. L’avortement en effet, dans la pensée de beaucoup ne sera plus un crime puisque la loi l’autorise. On aura banalisé et, par suite, généralisé davantage l’avortement.
11. La facilité donnée à l’avortement, l’augmentation du nombre des avortements souvent répétés, sur la même personne, même s’ils sont pratiqués en milieu médical lesquels ne sont d’ailleurs pas sans risque, n’aura-t-elle pas pour conséquence une baisse générale de la santé des mères de famille ? Plus grave encore sera la perte du sentiment matériel. Comme elles seront profondément marquées toutes ces mères qui auront tué leur enfant. Un pas de plus en avant sera franchi dans la dévalorisation de la femme, dans la dégradation des mœurs, l’anarchie sexuelle et l’infidélité conjugale.
Quelle famille fonderont, plus tard, les jeunes qui auront été élevés dans ces conceptions ? Que deviendra la famille congolaise dont la mission essentielle est d’appeler à la Vie, dans l’amour et de conduire à l’âge adulte des enfants sains de corps et d’esprit ?
PRIORITÉ AUX MOYENS DE SAUVEGARDER LA VIE
12. Avant d’envisager de légaliser l’avortement, ne serait-il pas plus sage et plus urgent de commencer par rechercher et par mettre en œuvre tous les moyens de sauvegarder la Vie dès son origine ? Qu’éventuellement même soit proposée une « loi de sauvegarde de la Vie ». Dans un pays sous peuplé comme le nôtre toute vie humaine est une richesse que l’État se doit de sauvegarder. Ne faudrait-il pas que toute femme enceinte ait, de ce fait, droit à une aide de la société ; qu’elle soit salariée ou non, qu’elle soit mariée ou non, par le seul fait qu’elle donne au pays un citoyen de plus et rend ainsi service à la Nation ?
- Que soit créé un fonds d’aide aux filles-mères, femmes enceintes et mères en détresse, ou abandonnées ou n’ayant pas les moyens d’élever leur enfant. Que soient augmentées les allocations familiales, et que celles-ci servent effectivement à l’entretien des enfants. Que soit apportée une aide aux familles nombreuses, particulièrement par un allègement des frais scolaires, cotisations, assurances, cahiers, tenues, soins médicaux, etc...
- Que suivant nos coutumes pour lesquelles la vie humaine est sacrée, la famille, en particulier la famille maternelle, retrouve cette obligation d’accueillir les enfants et spécialement les filles-mères chassées de chez elles par la colère des parents. Que soient développés les services sociaux, dans leur rôle vis-à-vis des filles et femmes enceintes, en particulier dans les cas de détresse, que la surveillance pré et post natale par les S.M.I. soit intensifiée.
- Que soient renforcées et appliquées les sanctions contre les avortements clandestins ou non. Que soit faite obligation au procréateur et à sa famille de subvenir aux frais de grossesse de la jeune fille ; que soit légalisée l’adoption. Tant de foyers stériles auraient ainsi la joie de donner leur affection à un petit être auquel ils ne parviennent pas à donner la vie.
- Enfin qu’une large campagne de respect et de sauvegarde de la vie soit entreprise par tous les moyens : radio, presse, affiches etc... Que chacun se sente mobilisé pour détecter et sauver les vies humaines en péril.
S’ATTAQUER AUX CAUSES DE L’AVORTEMENT
13. Si l’avortement s’est développé dans notre pays, il y a des raisons. n ne le supprimera qu’en s’attaquant aux causes. Celles-ci sont multiples.
- En premier lieu, vient la disparition progressive des structures coutumières. L’autorité incontestée du chef de famille et de la coutume n’a pas été remplacée par l’autorité des parents, lesquels capitulent devant les agissements de leurs enfants et ne savent pas comment les préparer à la vie.
Eux-mêmes ne donnent pas l’exemple : les deuxièmes (2ème) bureaux et les divorces, laissent les enfants livrés à eux-mêmes, sans encadrement et sans guide. Il faut faire prendre conscience aux parents de leurs devoirs, leur redonner une autorité sur leurs enfants, se rappelant que la famille est la cellule de base de toute société et de toute éducation.
- Une autre cause qu’il nous faut combattre, c’est l’anarchie sexuelle qui tend à s’implanter dans notre pays. Nous assistons à une capitulation des familles et des pouvoirs publics devant l’érotisme, l’immoralité, la prostitution, laquelle se développe souvent, dès l’école, pour se procurer tenue ou livres scolaires ou simplement pour s’attirer les bonnes grâces de l’examinateur, capitulation également devant les unions anarchiques, sans aucun mariage, même coutumier.
Toute cette débauche, véhiculée par les romans photos, le cinéma, les dancings et tous ceux qui profitent de ces désordres, ruinent ainsi les racines même de la famille congolaise.
14. Il importe de créer un courant de moralité, d’ordre, de maîtrise de soi. Qu’en particulier soient appliquées les lois qui répriment l’avortement, au lieu d’approuver la mise à mort de petits innocents pour sauvegarder la vie de ceux qui veulent les tuer. Qu’un exemple de moralité soit donné par tous ceux qui ont à encadrer les jeunes et les adultes, à tous les niveaux.
15. Cette anarchie sexuelle trouve aussi son origine dans le développement dans notre pays de la « société de consommation ». Ce n’est plus le devoir qui conduit l’homme, mais le plaisir, la satisfaction de ses instincts. Autrefois, un homme était considéré s’il avait une famille nombreuse, s’il se conduisait bien. Aujourd’hui ce n’est plus une richesse, il devient une gêne. L’argent devient la seule raison d’être de toute activité. Ce n’est plus le devoir ou la générosité qui fait agir mais l’appât du gain.
16. Toutefois si certains s’enrichissent exagérément, d’autres, pendant ce temps, manquent du strict nécessaire pour élever dignement leur famille, et sont tentés de recourir à l’avortement, pour supprimer une bouche de plus qu’ils ne pourront nourrir. Une plus juste répartition des richesses, un salaire équitable seront aussi une manière de lutter contre les causes de l’avortement.
17. Enfin, combien de jeunes sont entraînés dans des expériences sexuelles dont ils ignorent les conséquences. Leurs parents ne les ont pas préparés, ils ont été formés par la mixité et les slogans de la rue. Il est nécessaire que soit généralisée une véritable éducation à la sexualité, non pas dans le but d’éviter des grossesses ; mais comme une véritable préparation à la vie conjugale, une préparation à devenir des pères et mères de famille conscients de leur rôle et de ce que comporte l’engagement de donner la vie.
Dans ce domaine nous sommes heureux de constater et d’encourager l’effort entrepris par le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales et les Foyers Chrétiens pour former des éducateurs familiaux, lesquels auront cette noble tâche de préparer les jeunes à la vie conjugale et d’aider les couples, en difficulté, lorsque la famille ne remplit plus ce rôle.
18. Ajoutons, également, qu’il nous semble indispensable, que soient donnés aux couples, l’éducation et les moyens nécessaires pour maîtriser leur fécondité par des méthodes naturelles approuvées par l’Église. Qu’ils puissent ainsi espacer les naissances dans le but de préserver la santé de la mère et de l’enfant et mettre au monde les enfants qu’ils auront désirés.
NE PAS JUGER MAIS SAUVER
19. Si nous condamnons sans équivoque l’avortement, nous n’oublions pas que celui qui le commet ou y coopère, est une fille ou un fils de Dieu. S’il faut être ferme sur le principe ; « Tu ne tueras pas », « Ne jugez pas et, vous ne serez pas jugés » (Mt 7,1). Jésus a détesté le péché, mais il a aimé le pécheur et il l’a sauvé. Il n’a pas condamné la femme adultère, il l’a aimée, loin de l’approuver, il lui a fait prendre conscience de la gravité de son acte mais il l’a sauvée.
À nous aussi II dit « que celui qui est sans péché lui jette la première pierre » (Jn 8, 7). On condamne la femme qui avorte, mais l’homme qui l’a rendue enceinte ? Font-ils mieux ?
« Suivre sa conscience dans l’obéissance à la loi de Dieu n’est pas toujours une voie facile : cela peut imposer des sacrifices et des fardeaux dont on ne doit pas méconnaître le poids. Il faut parfois de l’héroïsme pour rester fidèle à ses exigences » (Déclaration sur l’avortement de la Congrégation pour la Doctrine et la Foi). Tout avortement est un échec et une souffrance.
Si l’avortement est spontané ou thérapeutique, c’est l’échec d’une vie mal engagée et la souffrance profonde de parents qui ne verront jamais le sourire de l’enfant qu’ils espéraient. Si l’avortement est provoqué il est plus encore un échec, c’est l’échec d’un amour impossible entre deux êtres, l’échec d’une vie que l’on refuse, l’échec de la misère d’une mère surchargée, abandonnée ou malade.
20. Il est toujours une souffrance, car ce n’est jamais de gaîté de cœur qu’une femme se fait avorter. Celle qui est faite pour être mère, comment pourrait-elle y renoncer sans souffrir ? Ce n’est pas d’une condamnation que la femme tentée d’avorter à besoin, mais d’une aide, de se sentir comprise et aimée. Alors peut-être pourrait-elle garder son enfant.
- Combien de vies seraient épargnées si celle qui est sur le point de se faire avorter, trouvait sur son chemin un camarade de classe, une voisine, un foyer chrétien, qui lui redonne courage, l’entoure d’affection, l’oriente vers les services qui peuvent l’aider : services sociaux, S.M.I. Caritas paroissiale etc. ... Au besoin même, accueillir momentanément cette mère désemparée pendant que se dédramatise au niveau de la famille ou du couple la situation créée par la grossesse !
- Combien de vies seraient épargnées si les parents comprenaient que l’enfant que porte leur fille, c’est leur propre sang, c’est un fils de Dieu, c’est une éternité engagée.
Plus que de reprocher et de rejeter, leur fille a besoin dans la situation dramatique où elle se trouve, d’être comprise d’être aimée, aidée, et que sa meilleure punition sera de porter courageusement cette grossesse et d’élever avec amour cet enfant !
- Combien de vies et de drames seraient épargnés si les parents, par leurs conseils et leurs exemples préparaient convenablement leurs enfants à la vie conjugale !
21. Pour aider les parents dans leurs tâches si importantes, nous demandons que soit mis en place, au niveau de chaque paroisse, des structures de préparation au mariage et à la vie familiale, et d’accueil pour les jeunes, mais aussi pour les adultes. Nous lançons un appel à tous les hommes et femmes de notre pays pour que chacun se sente mobilisé par ce grave devoir de sauver les vies humaines en danger.
Les Évêques du Congo
Mgr. Barthélémy BATANTU, Archevêque de Brazzaville ;
Mgr. Georges-Firmin SINGHA, Évêque d’Owando ;
Mgr. Godefroy-Émile MPWATI, Évêque de Pointe-Noire.