Acerac (Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale) : Le président Denis Sassou-Nguesso a inauguré le siège à Brazzaville
lundi 20 juillet 2015
Le président de la République, Denis Sassou-Nguesso, accompagné de son épouse, Mme Antoinette, a procédé à l’inauguration du complexe hôtelier abritant le siège de l’Acerac (Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale), à Brazzaville, lors d’une cérémonie organisée mardi 14 juillet 2015, en présence de Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, président de la C.e.n.c (Conférence épiscopale nationale du Cameroun) et président en exercice de l’Acerac, du cardinal Laurent Mosengwo-Pasinya,.archevêque de Kinshasa, de NN.SS Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la C.e.c (Conférence épiscopale du Congo), Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, Jan Romeo Pawlowski, nonce apostolique, des évêques et archevêques du Congo et membres de l’Acerac. Plusieurs membres du gouvernement, des corps constitués de la République, du cabinet du chef de l’État et du clergé ont pris part à cette cérémonie animée par le chœur Credo du Congo.
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Quatre temps forts ont marqué la cérémonie dont Médard Milandou était le modérateur : les allocutions de l’abbé Mesmin-Prosper Massengo, secrétaire général de l’Acerac, de Mgr Samuel Kleda, de Jean-Jacques Bouya, ministre à la présidence de la République chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux ; la coupure du ruban symbolique par le chef de l’État, suivie du dévoilement de la plaque inaugurale et de la remise des clés ; la visite guidée de l’immeuble.
Après avoir rappelé les souvenirs de la cérémonie du premier coup de pioche marqué par des rituels particuliers, l’abbé Mesmin-Prosper Massengo a restitué les circonstances dans lesquelles ce projet de construction du siège de l’Acerac est né. « Ce siège, qui se dresse là, devant nous, est le miracle de Mgr Ernest Kombo, ancien évêque d’Owando. En effet, ce fut à l’issue de ses obsèques que je vous écris, Monsieur le président, pour solliciter un rendez-vous en faveur de Son Excellence, Mgr Thimotée Modibo Ndzokena, évêque de Franceville, au Gabon, alors président en exercice de l’Acerac. Il se trouvait à Brazzaville, pour les obsèques de Mgr Kombo, auxquelles vous-mêmes avez activement pris part ». Ce fut au cours de l’audience du lundi 10 novembre 2008, qu’à la demande de Mgr Modibo Ndzokena, le président Sassou-Nguesso prit l’engagement de construire le siège de l’Acerac, car il considère que « l’Acerac est un maillon de l’intégration régionale dans notre Afrique centrale. Tout ce qui contribue à cette intégration doit être encouragé. C’est aussi un honneur que le Congo soit choisi pour abriter le siège d’une organisation ecclésiale internationale », a rappelé en substance l’abbé Massengo.
Il a aussi cité les propos du chef de l’État, le 14 octobre 2011, à l’endroit de Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala, alors président en exercice de l’Acerac : « Mgr Portella, le chantier du siège de l’Acerac doit démarrer maintenant. Et, à cet effet, je vous propose de rencontrer Monsieur Jean-Jacques Bouya, délégué général aux grands travaux, à qui je donnerai des instructions à ce sujet ».
Après avoir fait l’historique de l’Acerac, il a présenté l’usage des trois bâtiments qui composent ce complexe hôtelier : « Le grand bâtiment est un centre d’accueil destiné aux évêques. Mais, lorsqu’ils sont absents, pour son entretien et pour le rendre rentable en vue de redistribuer l’investissement en créant des œuvres sociales en faveur des peuples de la région Acerac, ce bâtiment servira aussi d’hôtel qui peut accueillir tout le monde. Au sein de ce bâtiment, il y a une école d’hôtellerie. Quant au bâtiment B, c’est le secrétariat général proprement dit de l’Acerac, avec les habitations et les bureaux. Le bâtiment C, c’est le local technique ».
Dans son allocution, Mgr Samuel Kleda s’est félicité des bonnes relations de collaboration entre l’Église et l’État au Congo : « Nous avons une maison qui est un don de l’État congolais. Ce don est l’expression de la libéralité de Son Excellence Monsieur Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo. A travers ce bel édifice qui se dresse devant nous, dans toute sa splendeur, nous voyons le fruit d’une bonne collaboration entre l’État congolais et l’Église qui est au Congo, par-delà dans la sous-région. Permettez-moi de rappeler que l’Église et l’État sont appelés à faire œuvre de développement et de paix en faveur de l’homme. Il me plaît donc de présenter, de manière solennelle, notre profonde gratitude au président de la République du Congo, pour cette largesse et surtout pour avoir reconnu que notre institution ecclésiale est bien un outil au service de l’unité et de l’intégration régionale ». Poursuivant son mot de remerciements, Mgr Samuel Kleda a affirmé : « Le siège de l’Acerac que nous inaugurons en ce jour est un grand instrument de travail qui a son sens et sa pertinence. C’est ici que nous allons définir, au niveau du conseil permanent et de l’assemblée plénière, les grandes lignes de notre pastorale régionale ». Au terme de son allocution, le président de l’Acerac a réitéré ses remerciements au « président de la République et à son gouvernement pour ce bijou et pour l’hospitalité dont nous bénéficions dans ce beau pays et dans cette Église où nous nous sentons chez nous », a-t-il relevé, avant de remercier aussi, « l’archidiocèse, qui par son archevêque, a offert gracieusement le terrain pour la réalisation de ce projet qui fait notre fierté aujourd’hui ». De même, Mgr Kléda a adressé un merci sincère à l’endroit de l’entreprise chinoise B.r.c.c et aux ingénieurs qui ont suivi les travaux, avant d’implorer la bénédiction de Dieu sur le Congo, les pays de la Cemac et sur l’Afrique.
Dans son mot, Jean-Jacques Bouya a présenté l’ouvrage : « Financés à hauteur de 9 milliards 606 millions 862 mille 301 francs Cfa par le budget de l’État, les travaux de construction de ce chantier ont démarré en août 2013. 23 mois ont suffi à la société B.r.c.c, adjudicataire du marché et à l’ingénieur conseil Socotec, pour sortir de terre, donner la forme physique et imposer à cet environnement religieux, le siège de la plus haute institution catholique de l’Afrique centrale ». Quant aux caractéristiques techniques de l’ouvrage, le siège de l’Acerac comprend trois bâtiments indépendants et totalement équipés : le bâtiment A de type R+5 est posé sur une surface de 1.636,64 m2 étendu sur une longueur de 58,80 m et 29,20 m de largeur avec une hauteur de 28,150 m. Il s’agit d’un hôtel à 5 étoiles, y compris une école de formation en hôtellerie-restauration. Le bâtiment B est posé sur une surface de 927, 85 m2, avec 26, 35 m de long et 18, 55 m de large. Il s’agit du bâtiment administratif de l’Acerac qui comporte une chapelle de cent places et un bureau de secrétariat et une salle d’attente au rez-de-chaussée, au premier étage, il y a un réfectoire, des bureaux et des salles de réunion. Posé sur une superficie de 463 m2 avec une longueur 37, 30 m et 7,60 m de largeur, le bâtiment C sert de local technique. Dans le style poétique qui le caractérise, Jean-Jacques Bouya a loué l’action du président de la République et le rôle de l’Église dans l’éducation de la société et dans la promotion des valeurs qui favorisent le vivre-ensemble.
Après les différentes allocutions, le président de la République a procédé à la coupure du ruban symbolique, au dévoilement de la plaque inaugurale et à la remise des clés au président de l’Acerac. Puis, s’en est suivie la visite guidée de l’immeuble. Les évêques d’Afrique centrale dispose, désormais, d’un siège ultra-moderne dans la capitale congolaise et le tout s’est terminé par un pot d’amitié, traduisant ainsi les bonnes relations entre l’Église et l’État. Aussitôt après, les membres de l’Acerac ont tenu leur première rencontre dans leur nouveau siège.
Gislain Wilfrid BOUMBA