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HUBERT BIENVENU GOMBET-OHANA

mardi 30 octobre 2018

HUBERT BIENVENU GOMBET-OHANA, décoré pour la meilleure thèse de Doctorat de philosophie au titre de l’année académique 2017/2018 à l’Université Pontificale Salésienne.

Ancien Professeur de Métaphysique et d’Histoire de la philosophie médiévale au Grand Séminaire de philosophie, Monseigneur Georges Firmin Singha, Mr Hubert Bienvenu GOMBET-OHANA, Laïc du Diocèse d’Owando a été décoré ce jeudi 11 Octobre à l’Université Pontificale Salésienne de Rome (Italie).

Cette élévation est une reconnaissance d’un travail scientifique de qualité et signe par-là, la marque d’un travail innovateur. Innovateur en ce sens que Hubert Bienvenu avait soutenu au mois de février 2018, une thèse de Doctorat en portant au jour dans la pensée de Kant, l’existence d’une anthropologie pragmatico-théologique à partir d’une prospective herméneutico-anthropologique.

Cette prospective herméneutico-anthropologique, rappelons-le, inaugurait une nouvelle relecture entre les lignes du corpus kantien, c’est-à-dire une relecture systématique et unitaire de la philosophie de Kant. Ainsi, dans cette perspective, la thèse de Gombet-Ohana a été un chef-d’œuvre philosophique, dans la mesure où elle nous invitait à quitter les lectures traditionnelles ou manualisées qui, par un certain hégélianisme figé, séparent et laissent statiques les moments de l’évolution de la pensée kantienne, en thèse, antithèse et synthèse.

De ce fait, contrairement à ceux qui pensent que Kant fut celui qui a détruit la métaphysique et son objet, Dieu ; Gombet-Ohana pour sa part estime que chez le ՙՙmoïse de Königsberg՚՚, la problématique de Dieu reste une question centrale et dynamique qui a préoccupé durant toute sa vie le philosophe de Riga.

A cet effet, il a défendu et montré que, dans la Critique de la raison pure, Dieu est une idée de la raison pure ; dans la Critique de la pratique, un postulat ; et enfin dans la Critique de la faculté de juger, une cause suprême de la nature selon le principe du jugement réfléchissant. C’est pour cette raison, qu’il nous faudrait comprendre la critique et le refus des preuves de l’existence de Dieu chez Kant non pas comme un rejet de la question de Dieu, mais comme une mise en œuvre d’une téléologie morale satisfaisant les exigences pratiques et donc religieuses de la raison. Une telle prospective exige donc une relecture de l’influence luthérienne dans la pensée kantienne.

 

Abbé Ghislain-Sylvestre MINGOUESSI.

 


 
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