CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CONGO


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Discours du président Denis Sassou Nguesso, à l’ouverture de la 10ème assemblée plénière de l’ACERAC

jeudi 14 août 2014

 - Son Éminence Christian Cardinal Tumi, Archevêque Émérite de Douala,
- Monseigneur le Président du Conseil Pontifical pour la famille,
- Monseigneur le Nonce Apostolique,
- Monseigneur l’Évêque de Kinkala, Président de la Conférence Épiscopale du Congo, Président en exercice de l’ACERAC,
- Nos Seigneurs Archevêques, Évêques,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire,
- Distingués Invités,
- Mesdames, Messieurs,

C’est, pour la République du Congo, à la fois un insigne honneur et un grand privilège que d’abriter les assises de la dixième Assemblée plénière de l’Association des Conférences Épiscopales de la Région de l’Afrique Centrale. Le devoir de reconnaissance, l’immense joie et la grande fierté que ressent, ce jour, le peuple congolais, m’amènent à saluer, très chaleureusement, toutes les délégations présentes à cette Assemblée, tout en vous adressant mes vœux cordiaux d’un séjour agréable à Brazzaville.

- Éminence,
- Nos Seigneurs,
- Mesdames et Messieurs,

« La famille en Afrique aujourd’hui » : tel est le thème de la présente Assemblée. C’est un thème éloquent et digne d’intérêt. Il épouse réellement les préoccupations de la société, de notre société.

En effet, dans un monde en proie à des considérations qui risquent d’ébranler la conception traditionnelle et objective de la famille, il est important que des voix s’élèvent pour analyser, avec sagesse, responsabilité et objectivité, les vrais enjeux du débat actuel autour de la famille. Dans ce contexte, nous, Africains, nous avons certainement un mot à dire ; nous devrions apporter notre contribution, en tenant compte de notre bagage culturel ancestral. Nous, Africains, nous avons toujours estimé et encouragé la famille fondée sur des bases solides telles : la solidarité, le respect de la vie, la volonté de procréer et de protéger la vie.

Au moment où s’ouvrent vos travaux, une profonde conviction m’anime, selon laquelle ce thème sera analysé ou scruté par des représentants de l’Église catholique qui, au regard de la doctrine ecclésiale qui sous-tend cette réalité de la famille, ont, à n’en point douter, des éléments importants à rappeler et à défendre.

Je saisis d’ailleurs cette occasion, pour rendre un hommage mérité à toutes les nombreuses voix d’hommes d’Église qui n’ont de cesse de porter, avec pédagogie et forte persuasion, le plaidoyer en faveur de la famille, donc en faveur de la vie. Socle et fondement de l’harmonie en société, la cellule de base qu’est la famille nécessite, pour sa sauvegarde, l’implication de tous et de toutes les composantes de la société, sans exclusive.

Voilà pourquoi il est impérieux que l’Église et l’État apportent aux familles, l’assistance dont elles ont besoin, afin de les élever à la hauteur de leur vocation première, telle que voulue par Dieu et par nos traditions. La démarche dont est porteuse votre Assemblée mérite des éloges. Elle rejoint celle de l’État congolais. En effet, en République du Congo, la nécessité vitale de protéger la famille a conduit le législateur à adopter une loi dénommée Code de la Famille Congolaise, promulguée en 1984.

Dans le même esprit, le Gouvernement, dans le cadre de sa politique sociale, accorde une attention particulière au secteur de l’éducation. C’est ainsi que les années 2012 et 2013 ont été officiellement décrétées années de l’enseignement. Car la famille, à travers l’œuvre de l’éducation, forme l’homme à la plénitude de la dignité de la personne humaine, dans toutes ses dimensions. L’État congolais a, donc, compris qu’en exerçant sa mission éducative, la famille contribue au bien commun et constitue la première école de vertus sociales, dont toutes les sociétés ont grand besoin.

Par ailleurs, je tiens à souligner l’importance de votre institution ecclésiale, dans la dynamique de la grande chaîne d’intégration sous-régionale que nous, la société politique, nous encourageons, par le biais des institutions et des actions que nous menons au niveau de notre sous-région. Nous avons besoin des apports de tous pour une intégration effective et efficace.

Cette dixième Assemblée de l’ACERAC est donc à la croisée d’un grand défi, non seulement pour l’Afrique centrale, mais aussi pour le continent africain. Ensemble et avec l’aide de Dieu, nous parviendrons à donner un nouveau visage à la famille africaine. J’en suis convaincu !

Que vive la Famille et que vive l’Afrique centrale ! Plein succès à vos travaux !

Je déclare ouverte la dixième Assemblée Plénière de l’Association des Conférences Épiscopales de la Région de l’Afrique centrale.

Je vous remercie.

 


 
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