LES ÉVÊQUES D’AFRIQUE RÉUNIS À ADDIS-ABEBA AUTOUR DE LA SYNODALITÉ

 
La capitale éthiopienne Addis-Abeba abrite du 1^er au 6 mars 2023, l’Assemblée du synode continental pour l’Église en Afrique. Les Conférences épiscopales nationales et régionales du continent et des îles y sont représentées, ainsi que les experts et autres délégués invités à ce rassemblement ecclésial. La réunion est organisée par le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) en collaboration avec African synodality initiative.

Ce sont quelque 200 délégués qui sont réunis à Addis-Abeba : cardinaux, archevêques et évêques, hommes et femmes consacrés, laïcs (hommes, femmes et jeunes), séminaristes, novices et des représentants d’autres confessions. Au menu : l’examen des questions qui ont émergé dans le Document de travail pour l’étape continentale (DEC) ; le partage d’expériences ; l’identification des faits majeurs émanant des expériences vécues par l’Église en Afrique.

L’étape continentale du synode obéit à l’appel du Pape François à l’Église universelle dans le cadre du synode sur la synodalité qu’il a convoqué avec pour thème la communion, la mission et la participation. Elle vise à engager les délégués de l’Église en Afrique, afin de leur « permettre de poursuivre le dialogue et le processus de discernement sur les questions pastorales issues du DEC, une synthèse des rapports que l’Église universelle a soumis au Secrétariat général du synode à Rome ».

Cette Assemblée synodale continentale fait suite aux deux sessions de travail qui se sont tenues précédemment à Accra, au Ghana et à Nairobi, au Kenya, pour préparer l’ébauche du document du synode africain. Au terme des travaux, le SCEAM pourra être en mesure de donner la contribution de l’Église en Afrique au Secrétariat général du synode à Rome, en vue de la rédaction de l’instrumentum laboris du synode au plan universel.

La contribution de l’Église en Afrique issue de cette Assemblée continentale est en effet essentielle quant à la première session de l’Assemblée du synode des évêques, qui se tiendra à Rome (Italie) en octobre 2023. C’est ainsi que l’Église d’Afrique tient à mobiliser tous les secteurs pastoraux, y compris les médias catholiques pour aider à rendre plus accessible auprès du peuple de Dieu la thématique du synode sur la synodalité voulu par le Pape.

En 2014 et 2015, lors des deux phases du synode sur la famille, l’Église d’Afrique avait déjà, grâce à ses théologiens et experts réunis au siège du SCEAM à Accra, produit deux textes contenant le point de vue des pasteurs du continent délégués au synode à Rome. Au niveau régional, l’ACERAC qui avait consacré à la famille sa X^ème Assemblée plénière tenue du 6 au 13 juillet 2014 à Brazzaville, au Congo, avait opté pour la famille selon le dessein de Dieu. Les évêques de l’ACERAC avaient également martelé sur le sens originel du mariage à trois niveaux ou étapes : coutumier, civil et chrétien ou religieux. Cette position avait été auparavant actée lors du congrès sur la famille à Libreville, au Gabon en fin 2013. C’est ce qui ressort d’ailleurs du récent Conseil permanent de l’ACERAC tenu en février de cette année à Brazzaville, au siège de l’institution au cours duquel les évêques ont réaffirmé leur opposition au mariage entre personnes du même sexe.

Le Congo est représenté à ces assises par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) ; les abbés Antonio Mabiala, secrétaire général de l’Association des Conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (ACERAC) ; Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC ; Paulin Poucouta, membre du collectif des théologiens et experts du SCEAM et Aristide Ghislain Ngouma, journaliste de La Semaine Africaine, chargé de communication de l’ACERAC.

Aristide Ghislain NGOUMA