COMMISSIONS ÉPISCOPAL.ES DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DU CONGO
vendredi 16 mars 2012
Essai de Définition des Postes : Dispositions Générales
Les Commissions Épiscopales jouent un rôle primordial pour l’établissement des orientations pastorales de l’Église du Congo et le bon fonctionnement de la Conférence Épiscopale.
1. COMMISSION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI
Président : Mgr. Anatole MILANDOU
La Commission Épiscopale pour la Doctrine de la Foi ou Commission Doctrinale a pour objet de suivre et de contrôler en conformité avec les directives du Magistère de l’Église, l’évolution de la doctrine théologique, d’en analyser et d’en évaluer les conclusions sur le plan pastoral. A cet effet, la Commission est chargée :
1. de susciter les recherches et de stimuler, selon les besoin et les exigences de la situation missionnaire de l’Église, les études théologiques entreprises par les organes de recherches ;
2. de favoriser l’éclosion d’une science théologique assumant valablement les valeurs socioculturelles africaines ;
3. de porter un jugement de valeur sur les livres théologiques édités au Congo ;
4. de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles d’atteindre les objectifs assignés.
La Commission se compose d’un Président et d’un Secrétariat.
2. COMMISSION DE L’ÉVANGÉLISATION ET DE L’ŒCUMÉNIQUE
Président : Mgr. Barthélémy BATANTU
La Commission de l’Évangélisation assure l’harmonisation de la pastorale sur les plans de la catéchèse, de la liturgie et de la musique, dans la perspective prioritaire et fondamentale de la réalisation d’une Église particulière. Compte tenu de cet objectif la tâche de la Commission est double :
- susciter et diriger en conformité avec les directives au magistère de l’Église les études de base indispensables à la réalisation d’une pastorale catéchétique et liturgique répondant aux aspirations et aux besoins spécifiques du milieu socioculturel africain ;
- diriger la mise à jour de la pastorale d’Évangélisation catéchèse, de liturgie et des sacrements en conformité avec les décisions du Concile Vatican II de façon à la rendre efficace et harmonieuse, avec les orientations de notre Église particulièrement.
A cet effet, la Commission doit :
1. constituer des groupes de travail chargés de procéder systématiquement et rationnellement aux études ayant pour objet de promouvoir une pastorale, une catéchèse et une liturgie rendant l’expression fidèle de la foi des peuples selon leur génie propre ou leur culture.
2. restant saufs les principes de la foi catholique, organiser des expérimenta tant en matière catéchétique, sacramentelle que liturgique, pour rendre progressivement plus incarnée l’annonce du message chrétien, de manière à obtenir avec le maximum d’efficacité la sanctification des hommes dans le Christ et la glorification de Dieu.
3. coordonner les activités et les recherches des différents centres de formation religieux.
Cette Commission s’occupe aussi de l’œcuménisme.
Un conseil permanent de l’œcuménisme se réunit périodiquement une fois tous les trois mois. C’est le Conseil Œcuménique des Églises Chrétiennes du Congo, en abrégé COEC. L’Archevêque de Brazzaville en est le représentant catholique. Le fondement de l’Œcuménisme au Congo est la Foi Trinitaire et la Parole de Dieu contenue dans la Bible.
La Commission est composée d’un Président et d’un Secrétariat divisé en Sous- commissions.
3. COMMISSION DES SÉMINAIRES ET DU CLERGÉ
Président : Mgr. Anatole MILANDOU
La Commission Épiscopale des Séminaires et du Clergé doit veiller à donner à l’Église locale consciente de sa condition de servante par rapport au monde, des hommes aptes et capables d’assumer pleinement la médiation participée du Christ pour répondre adéquatement aux questions et aux besoins de l’homme d’aujourd’hui, vivant une situation et une histoire concrète. Ce doit être son souci constant à tous les niveaux :
- pastorale des vocations ;
- éducation et formation des séminaristes ;
- « aggiornamento » des prêtres.
A cet effet, elle doit :
1. susciter une mentalité collective et une action concertée du Clergé, des religieux et religieuses, des parents, des éducateurs, bref de tout le Peuple de Dieu favorable à l’éveil et à l’éclosion de vocations ouvertes sur l’Évangélisation du monde ;
2. Veiller à une étroite coordination de toutes les ressources et de tous les efforts déployés pour cultiver les vocations.
3. stimuler et coordonner l’effort d’étude et de réflexion sur les problèmes sacerdotaux de façon que celle-ci, tout en obéissant aux exigences communes, soit largement ouverte au milieu socioculturel et réponde ainsi à l’attente de l’Église et du monde.
4. aider, par une action appropriée, les prêtres à être des ministres toujours plus adaptés au service du Peuple de Dieu tout entier. Préciser l’action à mener, mesurer le degré d’adaptation et déterminer les modalités d’insertion du prêtre. Tout cela requiert de la Commission un effort d’étude et de réflexion qu’elle doit savoir organiser.
La Commission a à sa disposition divers organes d’études : le Comité Diocésain des Vocations, le Conseil National des Séminaires (rencontre des directeurs).
La Commission se compose d’un Président et d’un Secrétariat divisé en deux Sous- commissions.
4. COMMISSION DE L’APOSTOLAT DES LAÏCS
Président : Mgr. Hervé ITOUA
La Commission de l’Apostolat des Laïcs a pour objectif d’encourager les Laïcs à assumer de façon active leurs conditions de vie dans le monde et les responsabilités qui en découlent, en les vivant consciemment dans la foi, l’espérance et la charité chrétienne. A cet effet, la Commission est chargée :
1. de promouvoir les Laïcs et d’activer leur conscience de la portée chrétienne de l’activité dans le monde ;
2. de mettre en œuvre les moyens appropriés selon les milieux et les groupes sociaux, pour assurer cette formation : brochures, thèmes de réflexion, enquêtes, session d’études....
3. de susciter les structures d’animation aux centres vitaux où les hommes s’efforceront de réaliser leur progrès et leur humanisation véritable.
Dans l’accomplissement de ces tâches, la Commission travaille en étroite collaboration avec la Commission Épiscopale pour le Développement. La Commission a, en outre, la responsabilité des problèmes de coordination posés par les Mouvements des Laïcs. A ce titre, elle est compétente pour toutes les questions relatives aux aumôneries nationales desdits mouvements.
La Commission est composée d’un Président du Conseil National de l’Apostolat des Laïcs et des CDAL (Conseils Diocésains de l’Apostolat des Laïcs).
Le Secrétaire doit assurer la coordination des groupes d’études et des services créés pour assurer la réalisation des objectifs de la Commission.
5. COMMISSION POUR LE DÉVELOPPEMENT ET LES ŒUVRES SOCIALES DE L’ÉGLISE
Président : Mgr. Georges-Firmin SINGHA
La Commission pour le Développement a pour objectif fondamental d’augmenter, par la réflexion et l’action, l’efficacité de la contribution de l’Église aux efforts de promotion. A cet effet, elle est chargée, selon le rôle spécifique de l’Église :
1. de fonder son action sur une théologie capable d’articuler l’analyse scientifique et les moyens techniques sur la promotion des hommes ;
2. de rechercher une praxis efficace de promotion de l’homme, compte tenu des réalités politiques, économiques et sociales qui l’enserrent ;
3. de déterminer les points-clefs d’une action concrète des chrétiens ou, par suppléance, de l’Église institution, pour la promotion du peuple et de veiller à la mise en œuvre des moyens les plus appropriés pour susciter et soutenir cette action ;
4. d’animer l’Église locale de façon à l’ouvrir au service du monde et à la nécessité de subvenir à ses propres besoins et à ceux de l’Église Universelle.
Pour assurer l’impact le plus large possible à ces objectifs, elle travaillera en étroite collaboration avec les autres Commissions, notamment la commission pour l’apostolat des laïcs et la commission de l’Évangélisation.
La commission a également un rôle de coordination des services et des activités entreprises pour le développement du pays.
La Commission comprend un Président et un Secrétariat.
La Commission organise son Secrétariat dont les attributions principales sont les suivantes :
1. étude des problèmes que pose une présence efficace de l’Église au développement du pays et à la promotion humaine ;
2. diffusion des directives de l’Assemblée Plénière en ces matières, documentation à fournir ;
3. contacts avec les autres Commissions Épiscopales pour assurer l’harmonisation de la pastorale ;
4. examen des problèmes concernant le développement communautaire et autres expériences en cours ;
5. coordination des services techniques de la Commission Épiscopale.
A ce titre, le Secrétariat de la Commission est de droit membre de "Caritas Congo", du Comité Exécutif et du Bureau des Œuvres de la Commission Nationale pour le Développement.
La Commission Épiscopale a sous sa dépendance les services techniques suivant : Caritas Congo, la Commission Nationale des Polios et la Commission Nationale pour le Développement et les Œuvres Sociales.
Caritas Congo , a l’instar de ce qui existe dans bon nombre de pays, est un organisme dont l’objectif essentiel est d’éveiller la conscience des chrétiens à leur devoir de charité et amener progressivement les chrétiens à faire ce qui est en leur pouvoir pour subvenir aux misères non seulement de leurs proches mais, aussi, d’une manière plus désintéressée, de tout autre indigent.
A cet effet, la tâche propre de Caritas Congo est de promouvoir la création des Caritas Diocésaines et Paroissiales pour susciter une entraide efficace non seulement au niveau local mais, aussi en faveur d’autres régions et d’autres pays.
Certes, l’aide extérieure est encore nécessaire en certains domaines, mais il importe de réagir contre une mentalité de mendicité, résultant de l’habitude de tout recevoir.
Le Secrétaire Général est nommé par la Conférence Épiscopale du Congo, au même titre que les Secrétaires des Commissions Épiscopales, pour un mandat de trois ans renouvelable.
La Commission Nationale pour le Développement est chargée d’encourager, de guider les initiatives de self-help et de donner une aide technique pour la réalisation de projets. Elle est officiellement mandatée par l’Épiscopat pour le représenter auprès des organismes de coopération au développement, tant gouvernementaux que confessionnels, privés ou internationaux.
En cette qualité, le directeur de la Commission est chargé de représenter auxdits organismes les projets de développement émanant des milieux catholiques du Congo, à condition que ces projets soient dûment approuvés par l’Ordinaire du lieu.
La Commission est secondée par un comité consultatif, qui siège au moins une fois par trimestre pour examiner les projets présentés et émettre ses avis.
Le Président de la Commission pour le Développement est nommé par la Conférence Épiscopale du Congo. La désignation des membres du Comité consultatif est soumise à l’approbation de la Commission Épiscopale pour le Développement, qui détermine aussi la durée de leur mandat et, éventuellement, leurs indemnités.
6. LA COMMISSION DE L’ÉDUCATION CHRÉTIENNE.
Président : Monseigneur Ernest KOMBO.
La Commission Épiscopale de l’Éducation Chrétienne a pour objet :
1. d’élaborer une doctrine sur le rôle de l’Église dans l’éducation chrétienne de la jeunesse au Congo et de donner, au nom de la Conférence Épiscopale, dos directives aux instances responsables, à divers niveaux.
2. de veiller à ce que ces directives soient effectivement suivies et respectées dans la ligne du bien commun de l’action de l’Église au Congo.
3. de donner des instructions et des orientations pour la structuration des secrétariats diocésains ou inter-diocésains de la catéchèse scolaire et extrascolaire. Ces derniers collaborent avec la Commission Épiscopale pour l’élaboration des programmes de formation religieux et la préparation des manuels en tenant compte de la finalité des divers âges des jeunes.
4. d’intervenir au moment opportun et de prendre les décisions qui s’imposent chaque fois que les circonstances l’exigent.
La Commission comprend un Président et un Secrétariat nommés par l’Assemblée Plénière pour un mandat de trois ans renouvelable.
7. COMMISSION ÉPISCOPALE POUR LES RELIGIEUX
Président : Mgr. Ernest KOMBO.
En application du Motu Proprio « Ecdesiæ Sanctæ » (III, 43) et des Statuts de la Conférence Épiscopale du Congo, il est crée une Commission Épiscopale pour les Religieux, chargée de la promotion de la vie religieuses et de l’étude des problèmes d’intérêt commun de l’Épiscopat et des Instituts Religieux.
La Commission étudie en particulier les problèmes concernant les relations entre diocèses et instituts religieux, l’épanouissement de la vie religieuse dans l’Église du Congo : pastorale des vocations religieuses et formation et les questions relatives à l’insertion des religieux dans la pastorale d’ensemble au Congo.
La commission a le droit de constituer des groupes d’études et d’appeler en consultation ou de recevoir, à leur demande, les représentants de l’Assemblée des Supérieurs Majeurs (ASMC) et de l’Union des Supérieures Majeures (USMC).
La Commission comprend un Président et un Secrétaire nommés par l’Assemblée Plénière pour un mandat de trois ans renouvelable.
8. COMMISSION ÉPISCOPALE DE MOYENS DE COMMUNICATION SOCIALE
Président : Monseigneur Ernest KOMBO.
La Commission de Moyens de Communication Sociale assure la diffusion de la pensée chrétienne. Son but principal est d’annoncer l’Évangile, de propager et de défendre la vérité, et d’assurer une animation chrétienne de la société (cf. Vatican II Décret : Inter Mirifica).
Ce renouveau pastoral instauré par le Concile Vatican II, dans le secteur des Moyens de Communication Sociale (presse, radio, télévision, cinéma, audio-visuel) est fixé sur trois axes :
1. la formation des consciences vis-à-vis des responsabilités qui incombent à chaque individu, groupe ou société, comme usager ou utilisateur de ces moyens ;
2. invitation faite aux croyants à prier pour que les médias soient employés conformément au dessein de Dieu sur l’humanité ;
3. l’encouragement donné aux Catholiques à soutenir par leur générosité, dans un effort de solidarité de toute la communauté ecclésiale, les dépenses qu’exige l’emploi des Moyens de Communication Sociale pour l’Évangélisation et le progrès des peuples.
Aussi, l’Église revendique-t-elle pour elle-même le droit fondamental d’utiliser et de posséder ces différents genres d’instruments, dans la mesure où ils lui sont nécessaires ou utiles à l’éducation chrétienne et à l’ensemble de son œuvre de salut des âmes. Aux Pasteurs revient la charge d’instruire et de diriger les fidèles de telle façon que l’usage de ces instruments les aides lui aussi à faire leur propre salut et à contribuer au bien et au progrès de toute la famille humaine.
La Commission se compose d’un Président et d’un Secrétariat.