MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CEC A L’OUVERTURE DE LA 48ème ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
vendredi 18 octobre 2019
Excellence Mgr le Nonce Apostolique au Congo et au Gabon
Excellence Mgr Daniel MIZONZO, Évêque de Nkayi, Président de la CEC
Excellence Mgr Anatole MILANDOU Archevêque de Brazzaville,
Excellences nos Pères Évêques, membres de la CEC
Révérend Père Secrétaire de la Nonciature,
Révérend Père Secrétaire général de l’ACERAC
Révérend Père Gestionnaire et Secrétaire général Adjoint de la CEC
Messieurs les Vicaires Généraux
Révérends Pères Recteurs de nos Grands séminaires
Révérend Père Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM),
Révérend Père Vicaire Épiscopal de la vie Consacrée et Président de l’Association des ordres supérieurs majeurs au Congo,
Monsieur le Président du Conseil national de l’Apostolat des laïcs (en sigle CNALC)
Chers Secrétaires et coordonnateurs des Commissions Épiscopales,
Messieurs et mesdames les Membres des bureaux nationaux des mouvements d’apostolat,
Chères mamans des fraternités féminines du Congo,
Chères toutes et chers tous,
Distingués invités,
Nous voici réunis en ce jour 7 octobre 2019, jour de la fête de Notre Dame de Rosaire, pour la 48ème Assemblée plénière de la CEC. Un temps favorable, un kairos, que Dieu donne à nos pères Évêques au début de l’année pastorale pour réfléchir et méditer ensemble sur la vie de notre église locale et trouver, par là, avec l’aide de l’Esprit Saint, les voies et moyens pour orienter la vie du peuple de Dieu que nous sommes, pour une pastorale efficace et effective au Congo.
Excellences, chers frères et sœurs, distingués invités,
Notre Assemblée plénière se déroule, dans un contexte historique qui mérite d’être rappelé. D’abord au niveau international, elle se tient après la clôture du jubilé d’or du Symposium, des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (en sigle SCEAM), un moment historique et émouvant de l’Église-Famille de Dieu qui est en Afrique, qui venait de célébrer les 50 ans de son existence. Ce jubilé a été clôturé le dimanche 28 juillet à kampala, en Ouganda, lieu de naissance du SCEAM en 1969, lors du voyage historique du Pape Paul VI, le premier voyage d’un Pape en Afrique. Au cours de ce voyage, en canonisant les martyrs de l’Ouganda, il avait lancé cette phrase prophétique devenue réalité aujourd’huiv : « africains, soyez vos propres missionnaires ». En outre, le pape François, venait de décréter en ce mois d’octobre, « un mois missionnaire extraordinaire », à l’occasion du centenaire de la lettre encyclique du Pape Benoit XV : « Maximum illud », sur la relance de l’activité missionnaire dans le monde en général, et dans les pays de mission en particulier, c’était en 1919.
Ensuite, au niveau national, l’Église du Congo, à travers l’archidiocèse de Brazzaville, célèbre l’année Mgr Barthelemy Bantantu, ancien archevêque de Brazzaville et ancien Président de la CEC, à l’occasion du quinzième anniversaire de sa mort ; pasteur humble et sage, grand compositeur est l’un des pionniers de l’inculturation liturgique au Congo à travers le mouvement scholas populaire qu’il a lui-même fondé.
Au niveau socio-politique, nous venons de célébrer le 59ème anniversaire de l’indépendance du Congo et nous sommes en marche vers la célébration des 60 ans d’indépendance, c’est-à-dire l’accession du Congo à la souveraineté nationale après plusieurs décennies vécues sous le joug colonial.
Tous ces événements historiques cités ne constituent en moins un rappel sans importance, mais bien au contraire un rappel historique de haute portée pour rafraîchir nos mémoires et rendre en éveille nos consciences de chrétiens et de citoyens congolais. Cela implique donc notre responsabilité (de femme et d’homme) dans la société congolaise et dans le monde.
Excellences, Cher frères et sœurs, distingués invités,
Après la 47ème Assemblée Plénière sur le thème de la jeunesse : « Jeunesse congolaise et identité chrétienne », Les Évêques, nos Pères, ont voulu focaliser les travaux de la 48ème sur le thème : « Le chrétien dans la société ». Ce choix se justifie par le contraste criard et étonnant entre la foi professée et le manque d’engagement chrétien constaté dans la vie des fidèles. En effet, d’après le message biblique et les enseignements du magistère, le chrétien, devenu fidèle et disciple du Christ par le baptême, devait se distinguer aussi, non seulement par sa foi, mais aussi et surtout par son comportement, à travers des gestes et des actions concrètes, bref par une attitude édifiante et exemplaire, expression de la nouvelle vie dans le Christ ( Rm…), comme dit Jésus dans l’évangile : « vous êtes le sel de la terre…vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13...14), mots qui soutiennent le thème de cette rencontre des Évêques.
Malheureusement, nous fidèles du Christ, avions oublié cette exigence biblique et ce devoir primordial pour sombrer dans le mal et dans les anti-valeurs, et briller ainsi par un contre témoignage.
Voilà pourquoi, conscients de leur mission prophétique, par soucis de son peuple et de notre pays, les Évêques ont voulu plancher sur cette thématique, afin de nous interpeller, les uns et les autres et donc nous tous, à plus d’ardeur et plus d’engagement chrétien dans nos milieux de vie et ce, à tous les niveaux : en famille, au bureau, à l’école, au marché, à l’hôpital, au quartier, à la maison, dans la rue, bref partout. Comme disait un Père de l’Église, « on n’est pas chrétien seulement à l’Église, mais on doit l’être partout et de manière visible ». En clair, les Évêques voudraient nous aider, nous chrétiens et croyants congolais, à être toujours et partout : ‘’sel de la terre et lumière du monde’’, en témoignant notre foi au quotidien, dans la logique de l’Apôtre Jacques qui dit « la Foi sans les œuvres est une foi morte » (Jq 2, 14-26). Dans le même sens, le Pape François dans sa lettre apostolique « Vos estis lux mundi, autrement dit vous êtes la lumière du monde », du 7 mai 2019 écrit : « Notre Seigneur appelle chaque fidèle à être un exemple lumineux de vertu, d’intégrité et de sainteté. Nous sommes tous, en effet, appelés à donner un témoignage concret de la foi au Christ dans notre vie et, en particulier, dans notre relation avec le prochain ».
Déjà aux premiers siècles de l’Église naissante, un auteur anonyme disait : « Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes, ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes… …Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel…En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde » (Cf. Lettre à Diogène). Telle est l’image des chrétiens, tel devrait être notre image dans notre société.
Excellences, distingués invités,
Je profite ici et maintenant, avant de clore mon propos, pour remercier toutes les personnes qui se sont rendues disponibles à nous accompagner dans l’organisation de cette Assemblée plénière, en premier lieu les Évêques, ensuite nos collaborateurs les experts et toutes les personnes de bonne volonté qui, par des actions diverses, contribueront à la réussite de cette assemblée plénière. Que le Christ maître de la moisson nous accompagne et bénisse nos travaux et que Notre Dame du rosaire intercède pour notre Église et pour notre pays.
Je vous remercie.
Abbé Brice Armand IBOMBO
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CEC
CIO lundi 07 octobre 2019